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NOTE SUR LES INSTALLATIONS DE BAINS-DOUCHES
Il est intéressant de signaler que les ouvriers, que l'on avait trop souvent représentés comme hostiles à l'innovation des bains-douches, ont vite compris les avantages que ces bains pouvaient leur procurer. Aussi le succès des installations existantes s'afflrme-t-il chaque jour davantage. On a constaté qu'en 1909, sur 21.560 ouvriers du fond disposant des bains-douches dans les 42 sièges pourvus de ces installations, le nombre de ceux qui les utilisent volontairement était déjà de 16.650, soit de 77,3 p. 100. Pour rester tout à fait dans la vérité, je dois indiquer cependant que, dans certains charbonnages, les ouvriers qui refusent de se laver sont considérés par la direction comme de mauvaises têtes et rapidement congédiés. Mais je tiens du directeur même qui m'a signalé ce fait que, sans être tout à fait libres de s'abstenir des bains-douches, les ouvriers de son charbonnage, dans la très grande majorité, en apprécient si bien le bienfait qu'il a pu cesser dans un de ses sièges, un peu déshérité jusque-là, de donner aux ouvriers une haute paye de 50 centimes par jour, à partir du moment où ce siège a été pourvu d'une bonne installation balnéaire. Ce directeur, qui a volontairement fait des installations très soignées, luxueuses mêmes, pour ses ouvriers, se déclare absolument satisfait de l'initiative qu'il a prise et considère que cette initiative a constitué pour lui une excellente opération économique. Le grand avantage des bains-douches, leur incontestable supériorité sur tous les autres procédés de lavage, c'est que, malgré la faible consommation d'eau, une trentaine de litres seulement par bain, on parvient à assurer les conditions les plus favorables pour l'hygiène. L'eau se distribue par une canalisation générale à une température de 38° environ. L'eau sale est évacuée immédiatement, grâce à la pente soigneusement réglée du sol, par des canalisations souterraines; le nettoyage des locaux s'effectue
POUR LES OUVRIERS MINEURS EN BELGIQUE
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facilement et d'une façon très efficace à l'aide de la lance. J'ai été frappé partout de l'absolue propreté des installations que deux ouvriers âgés, payés chacun 3 francs par jour , suffisent à entretenir en parfait état de netteté. Tandis qu'en Westphalie, où les bains-douches sont obligatoires dans tous les sièges d'exploitation depuis l'arrêté du 12 mars 1900, l'installation des douches est faite, en général, dans une grande salle, sans compartimentage, où tous les ouvriers adultes se nettoient en commun, le principe qui a prévalu en Belgique et qui y est exclusivement adopté est l'isolement de l'ouvrier, pour sa douche, dans une cabine spéciale à un ou à deux compartiments; dans le premier cas, l'accès de la cabine est défendu habituellementpar une porte, dansle second parunrideauoupar une disposition en chicane qui assure l'isolementdans le compartiment intérieur. Les cloisons séparatives des cabines se font en tôle unie ou ondulée, en briques émaillées, en carreaux de faïence, en marbre ou en verre épais. Les cloisons en tôle sont d'une construction plus économique que les autres, mais d'un entretien moins facile. Leur conservation peut être efficacement assurée soit par la galvanisation, soit mieux par la peinture de temps en temps renouvelée. Les locaux, sauf de rares exceptions, sont chauffés soit par de la vapeur vive détendue à 2 atmosphères, soit par de la vapeur de décharge à basse pression, circulant dans des tuyaux à ailettes ou dans des radiateurs. L'éclairage artificiel est obtenu par la lumière électrique à arc ou à incandescence. Les pavements des locaux sont en carreaux céramiques, en ciment monolithe ou- en asphalte; les pavements en asphalte sont toutefois peu répandus, ceux en ciment sont les plus nombreux ; les carreaux céramiques sont réservés aux installations revêtant un certain luxe. Les parois