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NOTE
SUR
LA
LUTTE
CONTRE
L'ANKYLOSTOMIASE
tinuèrent sans interruption, avec le concours des exploitants, la lutte commencée vers 1900. Le Conseil provincial avait, depuis l'année 1900, voté un crédit annuel de 25.000 francs, dont 20.000 destinés à secourir les ouvriers ayant chômé pendant un mois au moins pour cause d'ankylostomiase. Cette condition fut imposée jusqu'au 1" octobre 1903. La députation permanente, pouvoir exécutif, fixa le montant du secours à 1 fr. 50 par jour ouvrable consacré au traitement de la maladie. De 1900 au 1 er octobre 1903, la province de Liège secourut ainsi 1.049 ouvriers, auxquels elle paya, pour 55.200 journées de chômage, un total de 82.800 francs. Elle dépensa en outre, dans le même laps de temps, 10.447 fr. 05 en frais d'étude et de propagande. Dès 1903, les efforts se portèrent surtout sur l'assainissement du personnel, par la cure de tous les porteurs de vers reconnus. Le certificat microscopique fut exigé par tous les charbonnages pour tout ouvrier se présentant à l'embauchage. La mise en traitement de tous les porteurs de vers et les travaux microscopiques d'examen des déjections furent centralisés dans une institution nouvelle, conçue par le D 1' Malvoz, subsidiée par la province et par les sociétés charbonnières : le Dispensaire dit mineur, ouvert le 1 er mai 1903 et placé sous la surveillance d'une commission composée de quatre délégués de la députation permanente et de quatre membres de l'Union des charbonnages et sous le contrôle d'un comité médical de cinq membres. Le Conseil provincial décida de n'accorder des secours qu'aux seuls ouvriers soignés rationnellement au Dispensaire ou dans d'autres établissements analogues agréés par la députation permanente, savoir, à ce jour : 1° L'hôpital de Bavière, à Liège; 2° L'hôpital civil des Anglais, à Liège; 3° L'hôpital de la Société John Cockerill, à Seraing ;
DANS
LES
MINES
1>E
HOUILLE
BELGES
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4° Le dispensaire de la Nouvelle-Montagne, à Ëngis ; 5° Le dispensaire de l'Espérance et Bonne-Fortune-, à Montegnée ; 6° Le dispensaire de Ressaies, à Jemeppe-sur-Meuse ; 7* Le dispensaire de la Société du Hasard au siège de, Micheroux ; 8° Le lazaret des charbonnages de Wandre. Grâce à cette organisation et auxcrédits provinciaux, le Comité officiel de Liège réussit à décider les exploitants à faire effectuer, de 1904 à 19U6, ce qu'on appelle en Belgique la revision de toute la population ouvrière du fond des charbonnages, c'est-à-dire l'examen ankylostomiasique suivi du traitement de tous les ouvriers reconnus infectés. Le nombre total des ouvriers examinés au coursde cette revision fut de26.773, dont3.0.42,oull,40p.l00, furent reconnus atteints et traités. Tandis que, dans la Haute-Meuse, à Liège et dans la Basse-Meuse (18.083 ouvriers), la moyenne des ouvriers' atteints était descendue de 23 à 10,5 p. 100 et, pour les 12 sièges du plateau d'Ans-Montegnée, de 45,9 à20,2 p. 100, onconstata cette fois, dans 17 sièges du plateau de; Hervé, un taux moyen d'infection de 5,1 p. 100 au lieu du taux réduit de 0,6 p. 100 admis en 1904. Une troisième revision générale, et même pour certains sièges une quatrième, fut effectuée pendant le cours des années 1908, 1909 et 1910. Elle porta sur 26.374 ouvriers du fond, et la proportion des porteurs de vers ne fut plus cette fois que de 5,3 p. 100. Les charbonnages du plateau d'Ans-Montegnée, si gravement atteints à l'origine, , ne dépassent plus le taux moyen. Ceux du plateau de Hervé sont revenus au taux réduit de 1,9 p. 100. C'est à Liège et dans la Basse-Meuse que se rencontre encore le taux le plus élevé, 8,5 p. 100. On rencontre, en effet, . dans la région de Wandre-Herstal, un siège, celui de Wandre, qui a compté, ces derniers temps, près de 60