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ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES
abatages de stériles de plus en plus grands avec l'approfondissement, de façon à garantir la sécurité des ouvriers, et à pouvoir maintenir le travail à ciel ouvert. Il arrive une profondeur à partir de laquelle la proportion de découvert à enlever devient trop considérable et où, pour avoir un prix de revient possible, on doit passer à l'exploitation souterraine. Cette profondeur limite a été de 70 mètres en certains points dans Sodra Grangesberg, et de 110 dans Norra. Il ne reste actuellement que des quantités relativement très faibles à prendre à ciel ouvert (environ 1.000.000 de tonnes). Indiquons seulement au point de vue chronologique pour l'Exportfàltet, que les premiers puits d'extraction pour les travaux à ciel ouvert datent, celui de Malingsbo pour le quartier de Malingsbo de 1895, ceux de Liljevalch, Vollrath et Casselpour Skârningen de 1896, Warburg pour Storbotten de 1897, Knut pour Sjustjàrnbrottet de 1897 également. Les grands puits pour les travaux souterrains de Mùller et Karl Johan furent commencés en 1897 et 1898. Les méthodes principales d'exploitation souterraine qui prendront de plus en plus d'importance relative au point de vue de l'extraction sont au nombre de trois : celle du magasin avec prise du gisement longitudinalement dans le cas de faible puissance des lentilles, transversalement si les dimensions transversales du gîte deviennent trop grandes, et celle par tranches horizontales avec éboulement (ou rasbrytning) pour la reprise de certaines parties entre les magasins. Méthode du magasin longitudinal. — A une des extrémités de la lentille à prendre, on creuse dans le stérile, mais à peu de distance du gîte, un puits incliné ou vertical. A différents niveaux, en partent des galeries qui pénètrent dans la formation minéralisée et la suivent horizontalement dans le sens de sa longueur; la galerie, 2
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chaque niveau dans le minerai, est soigneusement boisée avec cadres très rapprochés et palplanches ; des trappes sont installées de distance en distance au plafond ou sur les parements. On abat ensuite au-dessus de la galerie le minerai sur toute la section en remontant vers l'étage supérieur et en n'en laissant charger sur wagonnets par les trappes que la quantité suffisante pour que les ouvriers travaillant sur le minerai abattu puissent facilement placer leurs coups de mine au plafond (hauteur libre, 2 mètres en moyenne). On continue ainsi jusqu'à arriver à environ 4 mètres de la sole de la galerie supérieure ; le travail est alors terminé dans la tranche, et on sort par les trappes inférieures tout le minerai abattu et contenu entre les épontes de la lentille dans le grand réservoir-magasin. Les galeries-trappes sont à des distances verticales variables, souvent 60 mètres, et on arrive dans ce dernier cas à ne laisser que 7 p. 100 au total de minerai dans le gîte. Des éboulements du toit remplissent bientôt parle foisonnement les vides créés. La circulation du personnel, l'aérage et le passage des canalisations d'air comprimé pour les perforatrices sont assurés par une ou deux cheminées en bout, ménagées'dans les remblais ou le minerai vierge et boisées. Méthode du magasin transversal. — Cette méthode est celle qui est utilisée dans l'Exportfàltet. Nous avons eu l'occasion de l'indiquer à propos de Gellivare ; nous ne la décrirons ici que sommairement, pour en montrer les particularités, et pour Sodra Grangesberg seulement. Du nouveau puits Mtiller qui, creusé au toit de l'amas, a été placé de façon à ne le rencontrer qu'à une profondeur verticale de 600 mètres, part, à chaque niveau d'exploitation, une galerie de roulage qui, à peu de distance du gîte, débouche dans une galerie sensiblement perpendiculaire , qui suit dans le stérile, et à quelques mètres de distance, la trace du toit de la formation à ce niveau.