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ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES
inclus sous forme de phosphate de chaux cristallin, d'apatite non attirable à l'aimant. On comprend que, dans ces conditions, les procédés de séparation et d'enrichissement magnétiques ainsi que ceux de déphosphoration magnétique aient trouvé dans ce pays un vaste champ d'application et que de nombreux ingénieurs suédois se soient attachés à en poursuivre le perfectionnement ; et, de fait, on peut dire que presque toutes les améliorations apportées aux méthodes magnétiques de triage, d'enrichissement et de déphosphoration en ces vingt-cinq dernières années ont eu pour point de départ des études entamées en Suède. L'application de ces méthodes a permis, d'une part, de traiter dans de bonnes conditions les produits bruts extraits des mines, dont les dimensions réduites ne pouvaient se prêter à un triage pratique à la main; en second lieu, d'enrichir des minerais pauvres en les séparant après broyage de leurs gangues ou impuretés non magnétiques et d'arriver en fin de compte à des minerais à haute teneur en fer et à simples traces de phosphore, donc à des produits de haute valeur marchande. L'élimination du phosphore contenu est d'autant plus complète que les morceaux du minerai initial ont été plus finement broyés ; on obtient alors une poudre de minerai de fer finale, ou slig, inutilisable directement dans les hauts fourneaux. De là nécessité, avant l'emploi en métallurgie pour production de fonte, d'une agglomération, d'un briquetage, question à la résolution pratique de laquelle on s'est également attaqué en Suède. L'attention vient d'être fortement attirée dans le monde sidérurgique sur ces méthodes d'enrichissement par la mise en valeur en Norvège de gisements très puissants de minerais de fer pauvres, situés en générais des latitudes supérieures à celle du cercle polaire, qui se prêtent d'une façon plus ou moins parfaite à ces traite-
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ments et dont, sans ces derniers, on n'aurait vraisemblablement pas pu entreprendre l'exploitation. Les noms du Dunderland, du Sydvaranger, du Salangen, de Bogen (Ofoten) sont aujourd'hui bien connus des sidérurgistes allemands et anglais consommateurs de minerais de fer non phosphoreux ; grâce à eux, la Norvège a pris place en ces toutes dernières années sur les marchés d'importation comme pays fournisseur de minerais de haute qualité. Nous allons, dans les chapitres qui vont suivre, donner un aperçu aussi complet que possible de l'état actuel de la question dans la pénisule Scandinave et décrire les appareils principalement employés dans les usines, renvoyant pour plus de détails sur les installations suédoises à deux articlesde M. Walfrid Petersson, professeur à l'Ecole supérieure des Mines de Stockholm, articles parus en 1903 et 1910 dans les Jernkontorets Annuler, sous les titres suivants : Of Anrikning af Svenska Jàrnmalmer (Sur l'enrichissement des minerais de fer suédois, 1903) et Den Svenska Jdrnsmalmsanrikningens Nuvarande Standtfunkt (Sur la situation actuelle de l'enrichissement magnétique des minerais de fer suédois, 1910). M. le professeur Petersson a bien voulu mettre à notre disposition son article avant sa publication officielle, ce dont nous tenons particulièrement à le remercier. Historique. — Avant de commencer l'étude annoncée., commençons à bien définir la façon dont on range en Suède, dans les statistiques et documents officiels, les divers ateliers magnétiques suivant leur mode de travail, i^ux classes sont envisagées ; la première comprend les tofringsverk (traduction littérale: usines de séparation), c est-à-dire les ateliers où le triage est prépondérant, |JU le minerai brut ne subit pas de broyage ou bien, dans e ' cas où il en subit un, où ce broyage n'est pas une pul-