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LES MINERAIS STRATIFORMES
qui, on le sait, comprend, comme éléments essentiels, la Meseta espagnole, la Bretagne, le Plateau Central français, les Vosges et la Forêt-Noire, la Bohême, le plateau russe, etc, Toute cette zone est intéressante pour les filons métallifères du type plombo-zincifère. Il est vrai qu'elle est peutêtre plus encore minéralisée par des remplissages d'âge alpestre que par des incrustations de type hercynien : cette zone, qui a constitué un avant-pays pour les mouvements alpestres, s'étant à ce moment ébranlée, disloquée et incrustée de minerais, en même temps qu'elle donnait passage à d'abondantes manifestations volcaniques. Mais elle offre aussi des filons d'âge hercynien, dont nous aurions à nous occuper en détail si nous faisions ici l'étude de ces filons. Les sédiments métallisés connexes présentent, au contraire, fort peu d'importance, tant qu'on ne s'écarte pas vers le Nord du côté du rivage thuringien et des lagunes qui ont suivi ce rivage. Il suffira, pour ces massifs, d'une assez courte description, que nous allons commencer par leur consacrer. Sur la périphérie du Plateau CentralAes terrains permotriasiques sont assez largement représentés dans des conditions qui auraient pu paraître à première vue comparables à celles du Mansfeld ou de la Bohême, avec conglomérats, grès rouges, schistes bitumineux, etc. Mais il manquait évidemment le point de départ essentiel pour une formation de minerais sédimentaires, c'étaient les minerais filoniens à détruire et à remanier ; et la pauvreté de notre Plateau Central en filons cuivreux se retrouve tout- naturellement dans ces terrains détritiques (*): L e plomb, lui, ne manquait pas dans le Sud-Ouest, et il se (*) Je mentionne seulement pour mémoire une tentative récentepour exploiter comme minerais d'or des diorites et des lambeaux houiUers voisins à la Cappe Marival dans le Lot : terrains dont le métal était tou imaginaire.
DE LA CHAINE HERCYNIENNE
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retrouve dans les grès plombifères triasiques de Mas de l'Air (Gard) (*). Peut-être encore peut-on citer à ce propos un certain nombre de bancs de meulières ou quartz cariés à galène et parfois à manganèse, que l'on trouve intercalés en divers points dans le trias ou l'infralias de la bordure, notamment à Crozon, La Châtre et Sioudray dans l'Indre, à Chitry et Corbigny, dans le Morvan, à Étaules près Avallon, etc. (**). Autrefois tous ces gisements, qui renferment souvent aussi de la barytine et de la fluorine, ont été considérés comme des produits directs et contemporains d'épanchements geysériens métallisés. Il est à peu près certain qu'il faut y voir des produits de silicification postérieure ayant imprégné : tantôt, comme à Etaules, une arkose infratriasique reposant sur le granité, ailleurs peut-être des calcaires. Des fossiles, que ceux-ci contenaient, se sont trouvés alors imprégnés de galène. Daubrée et Michel Lévy n'ont pas mis en doute que cette silicification fût d'origine profonde et d'âge infraliasique. A cet égard, il pourrait y avoir lieu de reprendre la question en pensant à une réaction descendante d'origine continentale et d'âge plus récent. Il faut d'ailleurs ajouter que, pour quelques-uns au moins de ces gisements, l'imprégnation tertiaire n'est guère douteuse, ainsi que cela parait être le cas pour la grande cassure métallisée de la feuille de Confolens, à Alloue. D'une façon générale, nous venons de rappeler que l'âge des filons métallifères du Plateau Central est d'ordinaire mal déterminé. Certains d'entre eux sont hercyniens ; mais le plus grand nombre sont le résultat des ébranlements tertiaires, comme le prouvent leurs minéralisations (*)Voir des échantillons divers dansla collection de l'Ecole des Mines. (**) Voir Gîtes, 11,516. - Cf. fim), DAUBRÉE, les Eaux souterraines a ux époques anciennes, p. 126.