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LES MINERAIS STRATIFORMES
Région de Riechelsdorf et Sontra (Hesse) ("). — Dans cette région, le rothliegende, qui, d'après un sondage, n'a pas moins de 941 mètres d'épaisseur, se termine, à sa partie supérieure, par un grès grossier de teinte grisâtre, utilisé dans la construction et un conglomérat rougeâtre. Au-dessus, le zechstein commence, comme nous le verrons bientôt dans le Mansfeld, mais sans interposition deweissliegende, par un schiste cuprifère, autrefois exploité à Riechelsdorf et se continue par des alternances de gypse et de dolomie. Tandis que le rothliegende est pauvre en restes organiques, le niveau cuprifère, épais d'une quinzaine de centimètres, est remarquablement riche en débris de poissons; on y trouve également, mais en petite quantité des végétaux. Il est d'une constance et d'une netteté tout à fait remarquable ; mais ce qui le caractérise principalement, c'est sa teneur uniforme en produits hydrocarbures , assez forte pour que les schistes, une fois allumés, continuent à brûler d'eux-mêmes. La répartition des minerais est beaucoup plus irrégulière ; ces minerais, qui constituent une très fine imprégnation, se localisent souvent sur les poissons ; ils se composent de chalcopyrite, chalcosine, pyrite de fer, plus accessoirement nickeline et galène. La teneur en cuivre ne dépasse jamais 3 p. 100. Les failles ou riicken, qui traversent la couche, sont d'un grand intérêt théorique. Ces failles sont souvent minéralisées ; mais on a cru remarquer que c'était au détriment de la minéralisation de la couche cuprifère; ainsi de Hohensiiss au Bauhaus, les Riicken sont métallisés, la couche pauvre et l'inverse a lieu de là jusqu'à Iba. Ces rùcken traversent aussi le rothliegende, mais ne contiennent de métaux que dans le Zechstein et la couche grise du mur, contrairement à une théorie que nous dis(*) Voir notice de la feuille de Sontra par MM. Beyrich et Moesta (1876).
DE LA CHAINE HERCYNIENNE
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enterons tout à l'heure à l'occasion du Mansfeld et d'après laquelle l'apport des minerais se serait fait par eux. Dans les couches plus profondes du rotliegende, ces métaux n'existent plus. On y trouve cependant encore en grandes masses (parfois sur 2 et 3 mètres de large) la barytine, qui forme aussi la gangue ordinaire des parties métallisées et qui y est généralement teintée en gris par un peu de bitume. Les minerais sont de la smaltine, de la chloanthite et de la nickeline, c'est-à-dire des minerais de cobalt et de nickel, et il est d'autant plus curieux de remarquer une relation entre ces filons cobaltifères et les couches cuivreuses. Ils sont répartis par nids très irrégulièrement, mais ont pu être exploités autrefois. Il est difficile d'apprécier, d'après les descriptions, s'il y a bien un phénomène originel, comme le croit R. Beck, ou s'il n'y aurait pas une action de remise en mouvement, comme le ferait penser la localisation dans la couche cuprifère et l'appauvrissement de celle-ci quand les failles s'amincissent, comme parait également l'indiquer la répétition du même phénomène au Mansfeld et au Thuringerwald : répétition qui serait bien singulière s'il n'y avait là qu'un phénomène accidentel. Région de Frankfart. — Sur le versant S.-E. du Taunus, autour de Frankfurt, dans la Hesse, on trouve des imprégnations cuivreuses dans deux niveaux différents : d'une part, à Bieber, dans le Zechstein (*) ; de l'autre, à Budingen, dans le grès bigarré, comme dans les régions de Commern, Saint-Avold, etc. (**). Le terrain permien à Bieber commence par une couche de schistes marneux et bitumineux, épaisse de 0 m ,30 à l m ,50, reposant directement sur le micaschiste et renfermant du cuivre avec du plomb, du nickel, du cobalt ; Schistes cuivreux de Bieber en Hesse (Neues Jahr. Der N. W. Spessart (Berlin, p. 133). Berg. u. Hùttenm. Z., 1 866, p. 412.
(*) 1808. SCHMIDT,
A Miner, p.
45). — 1892. BÙCKING,
(**) SIMON,