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LES MINERAIS STRATIFORMES
locaux à galets de quartzite de cette formation inférieure ont pu être considérés comme d'origine fluviatile. L'ensemble suppose l'enfoncement progressif d'une zone géosynclinale rappelant, dans des proportions moindres, les 10 kilomètres de sédiments semblables accumulés pendant le précambrien au lac Supérieur. Tout cet étage du rothliegende est caractérisé extérieurement par ces vives colorations rouges ou violettes, dues à la peroxydation du fer, qui prouvent peut-être seulement l'action atmosphérique à laquelle ces couches se seraient trouvées soumises, en raison de leur émersion continentale, dans des conditions désertiques, avant d'être recouvertes par les dépôts suivants. A sa partie supérieure et immédiatement au mur des schistes cuprifères, le weissliegende, épais de 1 à 2 mètres, est un grès à ciment calcaire d'un aspect presque marneux et de couleur grisâtre ou blanchâtre. Il renferme fréquemment des galets de quartz, mais il est surtout caractérisé par des imprégnations métalliques, qui ont pu y pénétrer par eu haut pendant le dépôt des schistes métallisés. On y trouve des galets imprégnés après coup de minerais dans leurs fissures. Sauf cette exception très localisée, il peut d'abord paraître singulier que, dans cette formation détritique, les minerais de cuivre n'apparaissent pas déjà, même à l'état de fragments (*}, ainsi qu'ils le font ailleurs dans la Hesse, la Prusse rhénane, le Var, etc., si l'on admet, comme nous l'avons proposé jusqu'ici dans des cas analogues, qu'ils résultent de filons détruits, antérieurs au (*) Je n'ai -pas besoin de remarquer que cette stérilité ordinaire des grès du Mansfeld est encore plus extraordinaire dans la théorie, soutenue par Poszepny, de l'imprégnation'postérieure : le schiste bitumineux, qui s'est trouvé métallisé, paraissant au premier abord aussi peu propice que possible à une infiltration filonienne des eaux métallifères, dont la précipitation s'expliquerait, il est vrai, par la présence des hydrocarbures.
DE LA CHAINE HERCYNIENNE
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rothliegende même. Mais nous avons déjà fait remaquer que, dans notre idée, la précipitation du cuivre ou du plomb n'était pas réellement contemporaine des grès et conglomérats où on la rencontre, que les métaux ont dû y être introduits postérieurement par en haut dans les phases où la concentration arrivait à se faire au milieu d'eaux tranquilles. Peut-être ici, ce dépôt chimique ayr ant accompagné la formation d'un schiste imperméable, ces métaux n'ont-ils pu que peu pénétrer au-dessous. On peut, d'ailleurs, imaginer bien d'autres explications, telles qu'un changement dans le sens des courants. La formation du zechstein marin, qui succède au rothliegende, et dont la base constitue le minerai cuivreux, est toute différente. Elle se compose de schistes bitumineux, de calcaires marneux et de gypses, qui accusent une sédimentation beaucoup plus tranquille, soustraite à l'influence des courants violents caractéristiques de l'époque précédente. On y voit apparaître, en même temps, trois termes qui ont évidemment une relation commune, de quelque nature qu'elle puisse être, car on les trouve partout ensemble et dans tous les pays, quand il existe des minerais semblables : 1° produits bitumineux, liés sans doute aux débris organiques ; 2° sulfate de chaux (anhydrite et gypse) ; 3" sulfures métalliques. 1° Les matières organiques étaient rares dans le rothliegende, manifestées seulement par quelques troncs silicifiés. Au contraire, on trouve, dans le niveau cuivreux, beaucoup de plantes et de poissons avec quelques mollusques marins (lingules, brachiopodes), accusant des conditions de dépôt littorales dans un estuaire vaseux. Quoique la localisation des métaux sur les substances charbonneuses ne soit peut-être pas aussi Bette que dans la Hesse, le rôle précipitant des hydrocarbures paraît incontestable. Seulement ceux-ci sont plus disséminés ; les métaux sont, de leur côté, plus