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LES MINERAIS STRATIFORMES
DE LA CHAINE HERCYNIENNE
riicken) sont généralement très irréguliers et occasionnent de forts brouillages. En deux points, à Gersbstedt et à Sangerhausen, on a pu exploiter la smaltine : avec de la pyrite, de la marcassite et de la phillipsite dans le premier cas ; du mispickel, de la chalcosine et de la chalcopj'rite dans le second. Au voisinage, la couche cuivreuse est parfois imprégnée de cobalt et de nickel. Les observations relatives au rôle de ces failles dans les métallisations sont, quand on les envisage dans leur ensemble, peu concluantes. Suivant E. Weiss, 1 effet des plis (riicken) serait généralement, dans le district d'Eisleben, un enrichissement tendant à se porter surtout vers le toit ; dans le' district d'Hettstedt, un appauvrissement. Cette contradiction, quia été généralement passée sous silence pour mettre l'enrichissement seul en lumière, est de nature à inspirer quelque suspicion. Les plis eux-mêmes, d'après le même auteur, sont, tantôt stériles, tantôt spécialement riches en minerai de cuivre et de nickel. Suivant Beyschlag (promoteur de la théorie épigénétique adoptée également par R. Beck), les failles, qui sont fréquemment métallisées, le sont uniquement dans la partie comprise entre les deux tronçons de la couche cuivreuse rejetée, ou très faiblement au-dessus et audessous : ce qui prouve, soit une remise en mouvement avec emprunt à la couche, soit une pénétration hydrothermale sinueuse, mais s'accorde difficilement, quoique ce soit l'hypothèse admise par l'auteur, avec une montée filonienne par cette faille. En même temps, d'après lui, la teneur des couches s'accroît au voisinage des failles. Un employé du Mansfeld s'est attaché à calculer, d'après les livres d'essais, la teneur des divers chantiers exploités pendant dix ans; il a constaté, paraît-il, que même en défalquant les failles elles-mêmes, les zones faillées correspondent à un accroissement de la métallisation. Nous avons déjà vu, que dans le district d'Hettstedt, la
teneur diminue au contraire et, là où elle augmente, les effets de cémentation, provoqués par une circulation plus facile des eaux dans la faille, peuvent suffire à l'expliquer. On peut remarquer à ce propos que, d'après des observations faites à Bieber en Hesse (*), certains de ces filonsfailles auraient pénétré en gardant leur métallisation j usqu'à 60 mètres de profondeur dans le micaschiste situé au-dessous ; après quoi, ils se seraient réduits à un simple plan de joint non métallisé ; ce qui semble bien correspondre à une métallisation par voie descendante. Enfin il est assez curieux que ces filons-failles renferment souvent en abondance spéciale des minerais, tels que le cobalt et le nickel, rares dans la couche elle-même (Gerbstedt, Sangerhausen). On a pu, à ce propos, se demander s'il n'y aurait pas eu ouverture postérieure de véritables filons indépendants de la couche qu'ils traversent. Mais il serait bien surprenant, dans cette hypothèse, qu'on n'eût jamais trouvé un de ces filons se prolongeant un peu loin en profondeur. La thèse de Beyschlag, R. Beck, etc., est cependant que des eaux métallisantes profondes et filoniennes seraient montées par ces failles en ne les métallisant (contrairement à ce qui se produit dans des filons ordinaires) que là où elles ont rencontré sur leur passage un lit chargé de matières organiques réductrices susceptibles de les précipiter. La présence du gypse, qui a servi de base à la théorie sédimentaire de Dieulafait, serait alors attribuable iniquement à la relation ordinaire, dans le permien, des dépôts bitumineux et gypseux. En résumé, il y a sans doute, dans les rapports des Riicken avec, la couche métallisée, dans la présence locale do métallisations au toit des schistes, etc., un certain nombre de problèmes mal résolus. Mais ce serait égale(*) Notice de la feuille de Sontra par MM. Beyrichet Fr. MoestaflSIB).