Annales des Mines (1911, série 10, volume 20) [Image 49]

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NOTE SUR LES CHEMINS DE FER CHINOIS

NOTE SUR LES CHEMINS DE FER CHINOIS

terminées et un contrat définitif signé : le Gouvernement chinois faisait un emprunt de 125 millions de francs à 5 p. 100 pour une durée de trente ans, en se réservant le droit de rembourser au bout de dix ans ; il donnait comme garantie certains droits de douane ainsi que les revenus des provinces du Chili et du Shantung. Les titres de l'emprunt furent émis à 98 3/4 p. 100; beaucoup furent achetés à Pékin par des Chinois qui bénéficiaient de la commission de 5 1/2 p. 100 donnée aux sociétés financières étrangères pour l'émission. Le contrôle des fonds était confié au directeur général du syndicat, une commission spéciale représentative des intéressés pouvant en outre être nommée pour vérifier les opérations. Les ingénieurs en chef, tous Européens, dirigeaient les travaux sous l'autorité d'un directeur chinois. Les travaux de la ligne Nord furent officiellement commencés, le 30juinl908, devant le vice-roi du Chili, et le directeur général Lu-Haï-Huan assisté de ses deux adjoints, les directeurs T. Li-Te-Shun et T. Low, respectivement chargés des sections Nord et Sud, MM. Dortmuller et Tuchey représentant les sections allemande et anglaise. Au Nord, la ligne part du Tientsin; quant au point terminus Sud, il fut primitivement fixé à Chin-Kiang, puis définitivement à Pukow, ville de peu d'importance située juste en face Nanking sur la rive gauche du Yang-tsé, cela à cause du Nanking-Shanghaï, dont la connexion avec le précédent chemin de fer se trouvait ainsi beaucoup mieux réalisée. Quant au tracé de la ligne, il ne diffère pas sensiblement de celui du « Grand-Canal » , lequel fut construit, il y a soixante ans, par l'empereur mongol Kublaï-Kahn et servit pendant longtemps de principale artère entre le Nord et le Sud de la Chine pour le transport des grains et de la soie vendus à la Cour par les riches provinces du Sud.

Les régions traversées ne comptent pas parmi les plus riches, bien que quelques-unes soient très fertiles et puissent donner lieu à un trafic non négligeable, ainsi d'ailleurs que les parties montagneuses du Shantung qui renferment dans leurs flancs de puissants gîtes minéraux. La ligne, qui devait être ouverte au public trois ans après les conventions du début, est loin d'être terminée, et il s'écoulera probablement de nombreuses années avant sa mise en exploitation.

DEUXIÈME GROUPE.

CHEMIN DE FER DE CHUCHOW A PING-HSIANG.

La ligne de Chuchow à Ping-hsiang fut construite sur l'initiative des Chinois pour faciliter le transport du charbon des mines d'Anyuen, non loin de Pinghsiang, jusqu'à Chuchow, port d'embarquement pour les aciéries d'Hanyang qu'elles alimentent en partie. Les études furent commencées en 1898 par l'ingénieur américain, M. Barclay Parson, au moment de la reconnaissance du Canton-Hankow, car, bien qu'il ne fût pas fait mention de cette ligne dans le contrat passé entre la Chine et 1' « American China Development C° », le droit de faire cette étude fut reconnu par Cheng-Kung-Pao. Les travaux furent commencés en 1899. L'ingénieur américain « Capitaine Rich » fut engagé pour faire le tracé définitif et la construction qui fut terminée par M. Me. Calla; la ligne, quia environ 112 kilomètres de long, a coûté 10 millions de francs, ce qui met le kilomètre à 89.000 francs.

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