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ÉTUDE SUR L'ÉTAIN ET L'OR EN BOLIVIE
traversé par des dykes de pegmatite 'riches en muscovite, en pyroxène et en cristaux de cassitérite de la grosseur d'une noisette. Quelquefois cet agrégat de mica blanc et de cassitérite en gros cristaux prédomine à un tel degré par rapport aux autres éléments de la roche, qu'il les masque au point de vue macroscopique. Sur le versant Est, vers le bassin de l'Amazone, dans le même massifgranitique, les dykes de pegmatites présentent leurs micas blancs sous forme de grands cristaux de dimensions telles qu'ils les rendent susceptibles d'une exploitation industrielle. A environ 25 kilomètres au sud de Châllana, le massif Huayna-Potosi, d'une façon similaire, est composé de granité avec transition à la syenite. Cinquante-six kilomètres à vol d'oiseau au sud du Kaka-Aka est situé l'Illimàni, une des plus hautes mon-^ tagnes des Andes, et dans son voisinage les mines d'or et d'étain d'Araca. Dans l'Illimàni, il existe une série de roches éruptives, c'est-à-dire des granités et leur transition à des roches de structure microgrenue ; on y trouve du plagioclase, du quartz avec des traînées à contours cristallins, de la chlorite, du mica, duzircon, du fer oxydé, etc., etc. Santa-Vela-Cruz. — La roche d'intrusion qui traverse les schistes et quartzites constitue le sommet de la montagne de Santa-Vela-Cruz. Dans le massif de la même montagne on trouve des dykes secondaires tels qu'on voit dans la mine de la « Concordia ». Cette roche du dyke peut être classée comme étant de la microgranulite. Le pyroxène à inclusion, venue après, s'y trouve en quantités considérables. Colquiri. — Laroche d'intrusion est fort décomposée; on y voit du kaolin contenant du quartz en granit anguleux, de la fluorine et des paillettes de séricite, etc.
ET SUR LA GENÈSE DES DEPOTS STANNIFÈRES
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Ocavi. — On trouve dans cette mine la même roche d'intrusion qu'à Colquiri, notamment dans le filon de « Copacabana » ; ainsi qu'une roche d'intrusion interstratifiée avec les schistes, que les indigènes appelle « panizô », et qui leur sert de guide pour suivre les dépôts stannifères. M. Lacroix, professeur au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, a examiné'une section au microscope, et il a trouvé du kaolin, des grains de quartz, du fer, mais la décomposition de la roche est tellement avancée qu'il est difficile de pouvoir la classer d'une façon -certaine. Cependant la caractéristique de la roche nous fait croire que nous nous trouvons en présence d'une aplite. Oruro. — Dans la région d'Oruro, la roche d'intrusion prédominante est la rhyolite, qui peut être considérée comme la transition des microgranites. N'oublions pas cependant que cette région n'est pas très distante de Colquiri (60 kilomètres à vol d'oiseau) où l'onne'voit que les apophyses d'une roche acide profonde, qui apparemment occupe le dôme du soulèvement. La similitude de la minéralisation des deux régions rend cette hypothèse fort vraisemblable, et même elle porterait à croire qu'en somme les formations filonniennes de ces régions ont une même origine : le magma acide profond mentionné. Vers le sud dans les mines de Potosi, si fameuses pour la quantité énorme d'argent qu'elles ont produites, aujourd'hui très riches en étain, on trouve des rhyolites ou dacites. Or on sait que la différentiation entre les dacites et les rhyolites n'est pas facile. L'apatite souvent se trouve associée ici avec les dacites. , Somme toute, il résulte de ce qui vient d'être exposé que les formations d'étain en Bolivie, comme partout, d'ailleurs, se trouvent intimement liées à des venues de roches acides, notamment au granité. Description de quelques dépôts. — Un examen de tous les