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ÉTUDE
SUR
L'ÉTAIN
ET
L'OK
EN
BOLIVIE ET
en zones bien nettes, soit par imprégnations dans les épontes dont la roche avait été décomposée au préalable! en argile par les gaz. Tel est le cas de San Andres à Colquiri et de Copacabana à Ocavi. Dans d'autres parties, par exemple au filon Thalia de la mine d'Ocavi, la roche éruptive a pénétré entre deux couches de schistes comme si elle eût été interstratifiée. C'est fort probablement une « aplite ». Les indigènes l'appellent paniz-o,ei nous l'avons décrite lorsque nous avons parlé de la mine de Milluni.
SUR
LA
GENÈSE
DES
DÉPOTS
STANNIFÈRES
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de galeries, travers-bancs, descenderies, etc., etc. L'étain â cette époque, étant sans valeur pour eux, était laissé de côté. La guerre d'Indépendance avec l'Espagne amena dans ces mines l'arrêt des travaux qui ont été repris plus tard; mais alors l'exploitation subit les vicissitudes de l'état politique du pays, qui se trouvait en constantes révolutions. Dans la suite ces mines furent abandonnées pour différentes raisons, les sulfures en profondeur remplaçaient les oxydes, ou les chlorures des affleurements l'exploitation et le traitement des minerais devenaient de plus en plus difficiles, les connaissances métallurgiques des indigènes étant insuffisantes et les capitaux faisant défaut. Il y a vingt ans, l'exploitation a été reprise non plus pour l'argent, mais pour l'étain dont le prix était devenu favorable. Jusqu'à présent tous les filons que nous avions décrits sont franchement stannifères ; en arrivant à Colquiri, nous nous trouvons en présence d'-une région qui ressemble plutôt à celle d'Oruro, c'est-à-dire d'une région où les sulfures paraissent être intimement mélangés à l'étain.
Fie. 13. — Région de Colquiri (coupe verticale).
La découverte et l'exploitation de ces mines datent du temps de la conquête du pays par les Espagnols, c'est-àdire de quatre siècles. Ces mines ont été exploitées pour l'argent (le nom Colquiri, en indien, veut dire « endroit d'argent »). Les travaux ont eu une très grande étendue à en juger par les galeries et descenderies et par l'énorme quantité de haldes ou rejets. Les affleurements composés des chlorures <et des bromures d'argent ont attiré l'attention des Espagnols, et ils ont commencé à les exploiter d'abord à ciel ouvert, et ensuite par un labyrinthe
A Oruro comme à Colquiri, la première exploitation fut portée sur les bromures et sur les chlorures d'argent. Colquiri et Oruro peuvent être appelés mines stannoargentifères. La fameuse mine de Potosi appartient à la même catégorie. La seule différence consiste dans la minéralisation de Colquiri qui est en relation avec une roche franchement acide, tandis que* Oruro possède des rhvohtes, ou mieux encore, une roche de transition de granité aurhyolite. Mais il me semble plus rationnel de rattacher la minéralisation à une roche acide profonde, probablement à ce même magma avec lequel les gîtes d'étain de Colquiri sont en relation, et non pas avec les rhyolites dans les fentes de retrait desquels le dépôt d'étain eut l'on à une époque géologique antérieure à celle du dépôt