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LES CATASTROPHES DU PUITS WEST STANLEY
cune raison de ne pas admettre que l'explosion est venue du quartier de Brockwell Nord, comme l'indique l'observation des effets de l'explosion. Quand les ingénieurs anglais admettaient cette origine, avant le témoignage d'Elliott, ils localisaient le point initial vers le chantier D où les corps furent retrouvés dans l'attitude du travail; si nous nous fions aux indications des croûtes de coke et au sens de renversement des barrages qui se trouvaient entre l'entrée d'air et le roulage, nous admettrons plutôt que l'explosion a pris naissance vers le point A. • Que ce soit en l'un ou l'autre de ces doux points, le problème de la détermination de la cause initiale se présente à peu près de la même façon. On ne tirait de mines qu'en la présence du boutefeu et par exploseur électrique. Le boutefeu est l'un des trois hommes trouvés juste au Nord du point D; on. pourrait conclure au coup de poussières provoqué par un coup de mine ; mais il résulterait des constatations faites au cours des premières explorations de ce quartier que, d'après la position des corps et de l'exploseur, cette hypothèse est inadmissible. Dans ce cas, on conclura que l'explosion a commencé par un coup de grisou, puisqu'en cette région aucune autre cause qu'un coup de mine ou une détonation accidentelle d'explosifs ne pouvait provoquer le soulèvement préalable des poussières. La présence du grisou n'a rien d'invraisemblable ; ces chantiers, et particulièrement le chantier A, se trouvaient à la limite entre les travaux actifs ventilés et le grand vide des vieux travaux dépourvus de toute ventilation; on sait que le voisinage de ces vieux travaux donnait lieu, de temps à autre, à des constatations de grisou. L'invasion du grisou pourrait être due à une baisse barométrique ; mais le baromètre étant haut et stationnaire, on admettra plutôt qu'un affaissement du toit dans les vieux
ET DU PUITS PRETORIA
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travaux a amené une brusque irruption du grisou dans le chantier. Il n'y avait pas de haveuse ni autre machine électrique dans cette partie de Brockwell. La cause d'inflammation du mélange grisouteux peut être recherchée dans le type ou l'état des lampes de sûreté qui se trouvaient entre les mains des ouvriers. Il ne nous a pas été loisible de les examiner : au chantier A, l'une des lampes était du type Marsaut ; l'autre était du type Donald ; le degré de sécurité de cette dernière lampe était probablement inférieur à celui de la lampe Marsaut. Aussi bien n'y a-t-il pas pour nous grand enseignement à tirer de la détermination précise de la cause initiale de l'explosion; car, d'une part, la lampe Donald n'est pas autorisée en France, et nous savons, d'autre part, qu'il faut apporter le plus grand soin dans l'entretien des lampes; enfin le voisinage de vieux travaux dégageant du grisou constitue un risque bien connu et l'un des plus sérieux inconvénients de la méthode des foudroyages, qui n'est plus pratiquée dans les mines grisouteuses françaises. Conclusions. — Nous concluons que l'explosion de West Stanley a été vraisemblablement provoquée par un coup de grisou initial ; le gaz provenait probablement du vide des foudroyages ; la cause d'inflammation n'a pas été déterminée ; ce pourrait être une lampe de sûreté en mauvais état ou une lampe d'un type insuffisamment sûr. En tout cas, nous ne saurions nous rallier à l'hypothèse, deux fois émise, d'un éboulement provoquant à la fois le soulèvement des poussières et leur inflammation par avarie supposée à un câble électrique armé. En conséquence, nous ne pensons pas que cet accident puisse motiver quelque appréhension au sujet de l'emploi de câbles armés dans les galeries poussiéreuses. D'ailleurs, cette hypothèse n'a pas reçu l'approbation