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LES CATASTROPHES DU PUITS WEST STANLEY
ET DU PUITS PRETORIA
partie de Three Quarter exploitée par Arley, au total 545 hommes, par l'unique cage disponible du puits n° 4, dura environ trois heures et demie. Pendant ce temps, le manager et quelques hommes pénétraient dans la couche Yard sans appareils respiratoires, étaient rapidement arrêtés soit par les fumées, soit par des feux. Dans le roulage Est, un feu fut rencontre très près des puits, à l'endroit où le courant d'entrée d'air passe au-dessus de ce roulage par un crossing. Le manager put cependant continuer sa route vers le quartier YardDownbrow et trouva, à environ 150 mètres des puits, un homme encore vivant, mais hors d'état de se mouvoir; on alla chercher une civière et on le remonta au jour. D'autre part, deux ouvriers de confiance avaient été envoyés en reconnaissance vers le quartier South Plodder; ils y trouvèrent un feu vers le sommet du plan incliné, et comme, quelques instants après, ils étaient retournés vers ce feu pour tâcher de le combattre, sans appareils respiratoires, l'un d'eux tomba inanimé, et, remonté au jour, ne put être ramené à la vie. Un troisième feu était, d'autre part, combattu dans une chambre de machines voisine des puits. Pendant que l'on s'occupait de lutter contre ces feux, qui d'ailleurs ne paraissent pas avoir été bien vifs, on se préoccupait de reconstruire les crossings détruits, sans lesquels le rétablissement de l'aérage était impossible. On arriva assez vite à remettre provisoirement en état le crossing du roulage Est, permettant d'envoyer l'air dans la région Nord des travaux ; mais les moyens de ventilation étaient encore insuffisants, puisqu'ils se réduisaient à la ventilation naturelle. Ce n'est que neuf heures un quart après l'accident que le cloisonnement de l'orifice du n° 3 étant réparé, on put songer à mettre en marche le ventilateur du jour. A ce moment, le crossing au-dessus du roulage du quartier de North Plodder était réparé, en
sorte que les principaux circuits d'aérage étaient à peu près reconstitués. On hésita cependant un peu avant de remettre en marche le ventilateur, dans la crainte qu'un feu, passé inaperçu, ne provoquât une explosion secondaire. C'est pourquoi l'on fit encore une exploration autour du puits, aussi bien pour rechercher les feux que dans la pensée qu'il y aurait peut-être quelques hommes vivants à sauver en deçà de la région des fumées, avant d'engager le risque de l'explosion secondaire. Le petit quartier de Three Quarter, voisin des puits, pouvait, par sa position •particulière, donner quelque espoir de rencontrer des survivants. Il fut visité à ce moment-là; mais il ne s'y trouvait que des cadavres. Tout le personnel étant remonté au jour, on mit en marche le ventilateur à 5 b 6 du soir, et après avoir attendu une demi-heure sans qu'aucun fait anormal eût été observé, on redescendit à l'étage de la couche Yard pour entreprendre méthodiquement l'exploration en suivant le courant d'air frais. C'est à partir de ce moment-là, soit dix heures environ après la catastrophe, que les équipes d'appareils respiratoires commencèrent vraiment leur travail méthodique d'exploration et de rétablissement de la ventilation. Ces équipes avaient d'ailleurs été assez vite rassemblées et mises en état de marche. Le service du sauvetage est organisé de la manière suivante dans le district de Manchester. Une station centrale est établie à How-Bridge; elle est constituée par un dépôt de quinze appareils respiratoires, type Fleuss, avec leurs approvisionnements, auquel est adjointe une chambre d'exercices dans les fumées. Mais il n'y a pas de sauveteurs spécialement attachés à la station centrale. Chaque compagnie instruit et entraîne une équipe de sauveteurs, en l'envoyant faire des exercices au poste de How-Bridge avec les appareils de ce poste. Après sept