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LES CATASTROPHES DD PUITS WEST STANLEY
suivant cette entrée d'air vers la taille et parcourant celle-ci de l'Est à l'Ouest; c'était d'ailleurs le dernier fort courant possible ; l'orientation des arêtes concorde donc avec les hypothèses faites. Des effets calorifiques, distillations partielles, aussi bien que brûlures de victimes, se sont donc manifestés dans la taille 1 et aussi vers le sommet de la voie d'entrée d'air ; mais, dans cette dernière voie, à 20 mètres de la taille, un homme ne porte aucune trace de brûlure. D'autre part, on ne constate dans la taille et la voie d'entrée d'air aucun effet dynamique. Il y a donc eu amortissement de l'explosion de ce côté. Il n'est même pas certain que la flamme proprement dite ait parcouru toute la taille 1 . Les premières poussées d'air issues du montage suivent la direction du roulage, voie à grande section, et y mettent les poussières en suspension ; la taille débouche perpendiculairement à ce roulage, par une ouverture relativement étroite et n'ayant que 1 mètre de hauteur; comme les pressions et vitesses ne sont pas encore grandes au début d'une explosion, il est possible que les mouvements d'air se produisant à ce moment dans le chantier bas et fort encombré par le convoyeur et le boisage, aient été insuffisants pour bien soulever les poussières et amorcer la propagation. Mais bientôt, l'explosion, se propageant dans le roulage avec une violence croissante, détermine la propagation, vers l'origine, d'ondes de retour de plus en plus comprimées, comme on l'observe dans la galerie d'essais ; ce sont ces ondes qui produisent les effets dynamiques inverses constatés dans la partie haute du roulage ; un autre effet de cette compression progressive est de refouler les gaz très chauds de la combustion dans la taille et vers l'entrée d'air jusqu'à ce que la rupture du crossing détermine une compression dans le sens opposé. Cette interprétation, qui s'accorde avec les notions tirées des expériences en
ET DU PUITS PRETORIA
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galerie d'essais, explique comment cinq hommes qui travaillaient dans la taille ont eu le temps de fuir vers le sommet de la voie d'entrée d'air et comment l'un d'eux a pu même parcourir une vingtaine de mètres avant de tomber asphyxié et non brûlé d'une manière apparente. Au surplus, la direction de leur fuite, à l'opposé de la seule issue normale du chantier, prouve que la première poussée explosive ne leur est pas venue de la voie d'entrée d'air, comme il eût été vraisemblable si le point initial s'était trouvé dans le chantier 2, mais que la voie de roulage leur fût barrée dès le premier instant, comme nous l'avons supposé. Nous avons fait une prise de poussières sur le sol de la voie d'entrée d'air vers le point où un corps fut trouvé non brûlé ; la finesse est médiocre, comme pour toute poussière du sol ; la teneur en cendres, 28 p. 100, n'est pas beaucoup plus élevée que dans la taille ; la perte de matières volatiles, eu égard à la teneur en cendres, paraît peu sensible. Cette étude de la phase initiale de l'explosion met assez bien en évidence l'importance des dispositions de galeries au point de vue des possibilités de propagation. Le gisement de poussières de l'entrée d'air était probablement moins favorable à la propagation que celui du roulage et de la taille, mais la différence n'était pas considérable ; l'amortissement de l'explosion de ce côté paraît surtout dû à l'obstacle qu'offrent les coudes, obstructions, parties étroites, aux mouvements d'air précédant la flamme. C'est une intéressante vérification des conclusions déduites des expériences. On voit en même temps que, quoique les circonstances favorisent habituellement la propagation par les entrées d'air, il est des cas où ces voies, ne servant pas au roulage, sont plus étroites ou en communication moins immédiate avec les grandes artères, et au surplus tapissées d'un gisement moins favorable à