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NOTICE HISTORIQUE
établi un serrement sur la galerie du neuvième niveau, un peu au Nord du puits de la Nouvelle-Mine. Cette galerie, poussée relativement loin vers le Nord, donnait une venue d'eau, d'autant plus importante que toute la région du Nord de la mine avait été bouleversée, depuis la reprise des travaux, en 1852, par des fouilles superficielles. Pour tirer parti ' des veines abandonnées par les anciens exploitants, on autorisait de petits entrepreneurs (tributers) à les rechercher dans la région de la Nouvelle-Mine et à en extraire du minerai qu'on leur payait à prix réduit. La production ainsi obtenue était peu importante et les bénéfices qu'on en tirait ne pouvaient être mis en comparaison avec les inconvénients inhérents à l'ouverture, dans une zone voisine de la surface, de travaux irréguliers, toujours incomplètement remblayés et donnant aux eaux un accès facile. Ces inconvénients étaient .d'autant plus graves, dans l'espèce, que les travaux des Iributers se développaient au-dessous de la plaine de la Seiche, fréquemment recouverte par des inondations. En 1872, la situation de la mine, au point de vue de l'épuisement, était devenue critique encore une fois. La venue d'eau s'éleva à 2.600 litres par minute en décembre 1872; or les machines d'épuisement existantes pouvaient en théorie extraire 3.100 litres par minute,, en admettant que l'on arrivât à obtenir de la machine desDéputés un débit de 1.500 litres, à raison de 5 coups par • minute, et de celle du Midi un débit de 1.600 litres, à raison de 8 coups, mais ces chiffres n'étaient pas toujours obtenus, surtout en ce qui concerne la première machineLes pompes du puits de la République, partiellement démontées dans le courant de l'année 1870, avaient cessé de fonctionner au commencement du mois de mars 1871. La marche de la machine des Députés subissait de fré.r quents dérangements, à raison non seulement des fuites résultant do la corrosion des tuyaux de refoulement,.
SUR L'EXPLOITATION DES MINES DE PONTPÉAN
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construits en tôle, mais aussi de l'état déplorable dans lequel se trouvait son cylindre à vapeur. Le cylindre, à double paroi, présentait sur sa paroi interne une cassure horizontale très étendue ainsi que des corrosions profondes et multiples qui menaçaient de traverser toute l'épaisseur du métal. La paroi extérieure était également fissurée, à tel point que l'on n'osait pas introduire la vapeur dans l'enveloppe. On se décida, vers le milieu de l'année 1873, à remplacer le cylindre primitif par un cylindre sans enveloppe, dont le diamètre intérieur put être porté à l m ,25, au lieu de l m ,16. On obtint ainsi une augmentation de 18 0/0 sur la puissance nominale de la machine, sans modifier pratiquement les conditions thermiques du fonctionnement de la machine, puisqu'on n'avait jamais pu utiliser l'enveloppe de vapeur. En fait, la transformation fit réaliser une économie de 15 à 17 0/0 sur la consommation de combustible. Le fonctionnement de l'ensemble de l'installation n'en resta pas moins peu satisfaisant. L'équilibrage des efforts exercés sur les tiges restait très imparfait; d'autre part, les tuyaux de refoulement étaient en si mauvais état que des ruptures s'y produisaient aussitôt que l'on essayait de marcher à plus de 4 coups par minute. Il fallait donc prévoir la nécessité d'installer, à bref délai, une nouvelle machine d'épuisement. Les circonstances semblaient favorables, en 1873, pour obtenir des actionnaires les crédits nécessaires. La teneur en argent de la galène avait toujours été peu élevée depuis la reprise de l'exploitation; elle ne dépassait pas, en moyenne, 200 grammes par tonne de minerai marchand. Par suite de la mise en exploitation, à partir du dix-septième niveau, de la colonne du Nord, constituée principalement par des quartz d'un noir bleuâtre, contenant, à l'état disséminé, de la galène très riche en argent; par suite également d'améliorations diverses appor-