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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE
ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE
U est impossible de décrire avec quelque détail l'allure de ces gîtes très irréguliers : ce sont des masses contournées incluses au milieu des calcaires ou au contact de ces calcaires et de terrains imperméables ; des couches de puissance très variable ; des lentilles liées à des zones de fracture.
M. L. Gentil, sont cartenniennes ; si, delà similitude de constitution, on conclut à la concordance de l'arrivée au jour, on est conduit à supposer que le gîte dont il s'agit s'est formé à la fin du miocène inférieur. Mais il est évident que l'andésite peut être plus ancienne que je le suppose et que, pour le moment, aucun fait connu n'empêche de croire que tous les amas de fer encaissés dans le lias sont, dans le département d'Oran, anté-oligocènes. • Les filons d'hématite de Messelmoun traversent le cartennien et il en est de même des filons cuivreux à gangue ferrugineuse des environs de Ténès. Les gîtes de ■la zone côtière du département d'Alger sont donc postérieurs au miocène inférieur. Ceux du djebel Mouzaïa sont encaissés dans des schistes siluriens ou crétacés et ceux de Souma recoupent l'éocène moyen. Il y a des blocs roulés de calcaire ferrugineux et d'hématite dans les poudingues cartenniens du Zaccar. Près du Fondouck, le calcaire nummulitique a, comme le calcaire basique, subi des phénomènes de métasomatose. On peut donc, d'une façon certaine, attribuer à une époque antémiocène les amas du Zaccar et probablement aussi ceux de Temoulga, de Rouïna, du Douï et du Bou Zegza qui se présentent dans des conditions identiques. Il est logique d'assigner un âge au moins aussi ancien aux filons des schistes qui avoisinent les îlots basiques et à ceux de l'Atlas mitidjien, en particulier. Les faits observés dans la région de Souma montrent d'ailleurs que ces filons sont postérieurs à l'éocène moyen. On est donc conduit à admettre que les gisements de fer du département d'Alger se sont formés pendant une période comprenant le dépôt des sédiments de l'éocène supérieur et de l'oligocène et peut-être sontils, comme ceux du département d'Oran, antérieurs à ce dernier système. Les assises conglomérées de l'oligocène et du miocène ne constituent, dans la Kabylie des Babors, que des îlots
Les véritables gîtes sédimentaires, c'est-à-dire les gîtes dans lesquels le minerai est contemporain de la roche qui l'encaisse, sont rares en Algérie. Ceux d'Ain Oudrer satisfont sans doute à cette définition, mais ils ont été soumis à de telles actions métamorphiques qu'on ne sait quel était l'état primitif du fer. J'ai déjà dit que certains grès ferrugineux de l'éocène supérieur étaient peut-être des gîtes sédimentaires. Il en est de même des lentilles détritiques de l'oligocène et de la base de l'helvétien de Benisaf. Comme dernier mode de gisement, il y a lieu de signaler à Dar Rih des remplissages de grottes. Age des gisements. — Dans un certain nombre de cas, on peut, sinon déterminer exactement l'âge des gisements, au moins reconnaître que leur formation est antérieure ou postérieure au dépôt de certaines séries sédimentaires. Dans le département d'Oran, on rencontre des galets d'hématite à côté de fragments de 'calcaire basique parmi les éléments de conglomérats qui appartiennent au miocène inférieur, dans la région de Ral el Maden, et probablement à l'oligocène, dans celle de Benisaf. Un doute subsiste en ce qui concerne le gîte de Sebabna : on peut simplement affirmer que, en ce point, la métasomatose du calcaire s'est produite postérieurement à la mise en place d'une andésite à biotite qui est elle-même antéhelvétienne ; mais on ne peut déterminer l'âge de cette roche ; elle ressemble à certaines de celles de Tifarouïne qui, d'après
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