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ÉTUDE SDR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE
thèse faite sur l'origine des gisements de la région, il faut, semble-t-il, abandonner la détermination de l'époque de leur naissance adoptée par J. Pouyanne. Il existe, en effet, dans les poudingues oligocènes, à côté de blocs calcaires, | des cailloux d'hématite. De plus, un gisement nouvellement découvert et qui paraît bien de formation détritique est partiellement recouvert par des argiles probablement de même âge que le terrain rouge de la basse Tafna. Des gisements remaniés de l'oligocène ou du miocène moyen, il convient de rapprocher les 'remplissages de grottes dans le calcaire massif de Dar Rih, dont l'âge ne peut être déterminé. J'en parlerai plus longuement en décrivant les différents gîtes de la région. NATURE DES MINERAIS ET DES GANGUES. — Comme dans les gîtes ci-dessus décrits, le minerai est un mélange d'hématite et de limonite, plus ou moins manganésifères. En plusieurs points, principalement aux épontes des amas, on observe de l'oligiste en petite quantité. La magnétite est tout ,à fait accidentelle. Certaines géodes renferment des cristaux do sidérose transformée en hématite et on constate, dans les minerais massifs, des clivages spathiques. Dans le gîte de Sidi Safi, on a trouvé quelques boules de malachite. Il n'y a généralement pas d'autres gangues que du calcaire et de l'argile. « Très exceptionnellement, on rencontre de la silice en proportion notable, sous forme de quartz en géodes ou en cristaux isolés bipyramidés (*). » La barytine est un peu plus fréquente : dans le gîte de Baroud, elle se concentrait à l'éponte I Nord, dans le quartier de Bûukourdan (à l'Ouest), et à l'éponte Sud, dans le quartier de Bricka (à l'Est) ; elleexiste aussi en petite quantité dans le gîte de Melkimen; et devient très abondante dans certaines parties de celui de Sidi Safi. En ce dernier endroit, plusieurs galeries (*) J.
POUYANNE,
Note sur la région ferrifère des Ouelhassa, p. 11.
ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE
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montrent, semble-t-il, autant de barytine que d'hématite et celle-là est alors cristallisée en tablettes biseautées atteignant jusqu'à 10 centimètres de côté. La teneur moyenne en fer des minerais semble diminuer quand on suit les gisements de l'Ouest vers l'Est, au moins à partir de ceux de la rive droite de l'Oued Bou Kourdan : de la région de Baroud. on tire surtout des produits titrant de 58 à 60 p. 100 de fer ; il y a déjà, pour Dar Rih et Hamara, un léger abaissement de titre ; à Camerata, l'appauvrissement est plus notable, au moins dans les parties hautes des amas ; on n'obtient que des minerais à 48,52 p. 100 ; il semble cependant qu'il y ait enrichissement en profondeur, sans toutefois qu'on atteigne 58 p. 100; à Sidi Safi, on ne peut compter que sur une proportion de 48 à 50p. 100 de fer; enfin, le gîte le plus pauvre est le gîte Ville, dont les produits ne renferment que de 42 à 46 p. 100 de métal. Au point de vue commercial, on vend deux types de minerais : l'un tenant au moins 58 p. 100 de fer, l'autre environ 50 p. 100. A certains moments, on a écoulé des produits plus pauvres (jusqu'à 41 p. 100). La teneur en manganèse varie peu(del,50àl,75p. 100) ; la silice esttoujours en petite quantité (de 1 ,50 à 2p. 100) ; quant au soufre et au phosphore réunis, ils ne dépassent jamais 0,06 p. 100 (sauf en ce qui concerne le gîte de Sidi Safi). En surface, les minerais étaient relativement durs ; mais, dans la région de Baroud, au moins, ils sont rapidement devenus friables; on obtient actuellement, dans les gîtes de cette zone, environ 60 p. 100 de menu; la proportion de minerai gros augmente quand on se déplace vers l'Est, c'est-à-dire au fur et à mesure que la teneur s'abaisse. Ainsi on peut, par un mélange convenable des minerais, limiter dans les livraisons la proportion de minerai fin.