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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE
au minerai, celui-ci n'atteint pas le sixième niveau (cote 15). Des galeries dirigées vers le Sud sont sorties du gîte, non pour entrer dans les grès, mais dans des argiles sous lesquelles on a reconnu le prolongement du gisement. De certains faits observés dans cette région, je crois qu'on doit conclure que cet amas de Sidi-Brahim n'est pas encaissé dans le calcaire liasique, mais qu'il est formé de minerais remaniés ; il serait alors analogue aux gîtes de la base de l'helvétien décrits par J. Pouyanne, mais d'âge plus ancien. Ces faits dont je viens de parler sont les suivants. Du côté du Nord, de l'Est et de l'Ouest, la masse est entourée de schistes primaires ; elle paraît être, si d'abord on ne tient pas compte de sa partie Sud recouverte par des argiles, le remplissage d'une poche de ces schistes dont la profondeur n'est guère que d'une quarantaine de mètres. Comme dans les lentilles miocènes, on ne rencontre pas de calcaire au milieu de l'hématite. Le minerai nettement stratifié pend régulièrement vers le Sud. Son inclinaison est variable : au niveau 32, elle est assez forte et on ne peut juger si elle diffère de celle des schistes; elle est beaucoup plus faible en surface et il y a discordance marquée entre les bancs de minerais et les couches gréseuses de l'helvétien qui sont presque horizontales. La partie supérieure de la masse ferrugineuse paraît, d'ailleurs, avoir subi l'action énergique des eaux; elle est ravinée dans tous les sens. Les argiles plus ou moins sableuses qui couvrent le minerai vers le Sud semblent en concordance avec lui. Enfin, les bancs d'hématite sont peu épais et souvent indiqués par des lits sableux. Le changement de pendage que l'on constate, en passant du miocène moyen à l'argile et au minerai, conduit à attribuer à celui-ci supposé remanié et à celle-là un âge antérieur au dépôt des sables et des grès de Benisaf. Par leur aspect, les argiles rappellent les formations ana-
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logues de l'oligocène. La remise en mouvement du fer qui est l'origine des gîtes du calcaire liasique serait donc anté-oligocène ou du début de l'oligocène; ce que confirme la présence de blocs roulés trouvés dans les poudingues de cet étage (terrain rouge de la Tafna). Le gîte n° 10 n'a pas reçu de nom; il est à 900 mètres à l'Est de celui de Sidi Brahim et, comme le numéro 8, c'est une lentille calcaire incluse dans les schistes et incomplètement transformée en hématite ; il n'affleurait pas et c'est la galerie du quatrième niveau (cote 70) qui a amené sa découverte. Il est, d'ailleurs, peu important : au niveau 70, la traversée du synclinal mesure 43 mètres, dont 33 de minerai plus ou moins riche ; à l'éponte Sud, on rencontre, sur 5 ou 6 mètres, une zone de schistes triturés ; dans le sens Est-Ouest, calcaire et minerai s'étendent sur environ 300 mètres; la base du tertiaire est dans cotte région aux environs de la cote 100 ; le fond du pli atteint et dépasse le niveau 27 (voir la coupe 2 de la Pl. III). Les numéros 11 et 12 s'appliquent au gîte de Baroud, qui est le plus important de la région; mais, à l'extrémité Ouest de cet amas, l'Oued Bou Kourdan coule presque de l'Est vers l'Ouest et suit à peu près l'axe du synclinal liasique qui, en cet endroit, , est peu déversé ; delà sorte, un flanc du pli est séparé de l'autre flanc par le ravin. Sur la rive gauche, on a pratiqué, en 1902-1903, des abatages dans le lambeau de calcaire ferrifère qui y subsiste et qu'on désigne sous le nom de gîte de Bou Kourdan (11). Actuellement encore, quelques fouilles sont pratiquées en ce point. Sur la rive droite du torrent, s'étend l'amas de Baroud (12) proprement dit, sur lequel J. Pouyanne donnait en 1876, les renseignements suivants : « L'affleurement occupe une surface de 6 hectares et demi environ, entre