Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 97]

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en fer comprises entre 40 et 60 p. 100, alors que la proportion de manganèse variait de 0,288 à 4,392 p. 100; les gangues sont à peu près uniquement calcaires ; le soufre et le phosphore n'existent qu'en très petites quantités ; les populations de la région ont, à une époque qui n'est pas bien lointaine, creusé dans les amas ferrugineux des excavations parfois de grand volume et fondu sur place les produits ainsi obtenus; mais les travaux de recherche effectués sur ces gîtes ne permettent pas encore de juger de leur importance réelle. Dans le gros pâté de V Adrar Nefad (*), de petits amas de minerai de zinc et de plomb sont en cours d'exploration, tandis que l'hématite à haute teneur (55 à 57 p. 100) n'y parait que peu abondante ; elle se montre, d'ailleurs, parfois pyriteuse (lieu dit Ioulan). Des affleurements peu importants sont disséminés à la surface du calcaire dans V Adrar Ait Me/loid et dans Y Adrar el Alem ; des fouilles assez activement conduites intéressent bon nombre de ces indices où la présence du soufre en quantité gênante se constate quelquefois. Dès 1871, ïissot avait observé dans la partie orientale de cette dernière montagne, dontla direction d'abord presque Ouest-Est se rapproche alors du méridien (djebel el Kouf et djebel Hou Douas), une bande de 3 à 4 kilomètres de longueur constituée par des terres argileuses renfermant de nombreux blocs d'hématite riche, dont le volume atteint jusqu'à un demi-mètre cube, et de plus rares fragments de cuivre gris. Cette zone qui court dans les calcaires liasiques est jalonnée par un chapelet de dépressions peu profondes ; il est impossible d'estimer sa largeur : vers le Nord-Est, des éboulis calcaires empêchent toute évaluation; au Sud-Ouest, entraînée par les eaux, l'argile à blocs d'hématite va rougir les marnes triasiques . (*) Voir en ce qui concerne les Adrar Nefad, AïtMelloul, el Alein, la carte au 1/50.000, feuille de Ziama.

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ou les schistes crétacés. Nulle part le minerai de fer ne forme de masses un peu notables ; mais, au lieu dit Azouar, dans la vallée de Y oued Slacéne, un de ces îlots d'oxyde de fer est le chapeau d'un petit amas de pyrite qui a donné lieu à l'institution d'une concession et dont l'exploitation n'a pas encore été entreprise; le gîte est compris entre les calcaires liasiques et des marnes bariolées triasiques, au voisinage d'une venue d'ophite; le minerai est sableux, mais très pur et entièrement cristallisé; une analyse a donné : Soufre Fer Silice Arsenic

52,80 p. 100 45,50 0,60 — traces

Enfin, à l'Est de la troisième rangée d'îlots liasiques, dans le djebel Hadid ,(*), d'assez nombreux gîtes de fer ont été découverts. L'un d'eux seulement a été l'objet d'une exploration systématique qui n'a pas conduit à de bien remarquables résultats; il se suit en surface sur 250 à 300 mètres, au pied de la falaise d'un contrefort de la montagne au Nord duquel coule le Chabet Bon Haroun ; sa puissance utile, un peu variable, est inférieure à 5 mètres ; il a les schistes crétacés au mur et les calcaires liasiques déversés vers le Nord au toit ; le long de la paroi inférieure, une plaque de barytine atteint parfois 1 mètre d'épaisseur; au toit, il existe un filonnet de cuivre gris mesurant de 0 m ,20 à 0 ra ,30, mais qui disparaît à 15 ou 20 mètres de la surface ; le minerai de fer de ce gîte est souvent terreux et de médiocre teneur (**). Y! Adrar Gueldaman est une longue arête rocheuse dirigée de l'Ouest 30° Sud vers l'Est 30° Nord, que la (*) Le Djebel Hadid porte sur les cartes au 1/50.000 de Ziama et de Tamesguida. (**) 11 existe d'autres gites peu connus encore dans le Djebel Hadid (région d'Oualil, col de Selma).