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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE
sortie de cette galerie, ils sont versés dans deux trémies capables de recevoir chacune 22 tonnes. Un plan incliné automoteur de 1.140 mètres de longueur relie le niveau 651 au niveau 305 de la gare de départ d'un chemin de fer industriel. Ce plan porte deux m voies de l , 08 sur chacune desquelles roule une benne prismatique posée sur un châssis incliné de façon que ses bords supérieurs soient sensiblement horizontaux. Chacun de ces véhicules d'un poids mort de 4 tonnes reçoit de 10 à 12 tonnes de minerai; ils circulent sur le plan avec une vitesse d'environ 2 mètres à la seconde ; au niveau inférieur, ils se déchargent automatiquement dans une trémie de 100 tonnes qui alimente les wagons de chemin de fer. m
La voie ferrée de 0 , 70 de largeur avec une pente moyenne de 16 millimètres par mètre offre un développekra ment de 18 ,282 : elle suit d'abord, la rive gauche de l'oued Tirza jusqu'à son confluent avec l'oued Agrioun; puis, la rive droite de cette dernière jusqu'à sa rencontre avec la route de Bougie à Djidjelli ; enfin, se retournant vers l'Est, elle longe cette route pour aboutir à la station km de chargement établie à 3 , 300 à l'Est de l'embouchure de l'oued Agrioun, au pied des falaises calcaires des Beni Seghoual. A leur arrivée, les wagons pleins sont refoulés sur une voie latérale posée sur une estacade en bois, d'où ils. sont déchargés dans des stalles s'étendant sur 85 mètres de long; le stock ainsi emmagasiné peut s'élever à 14.000 tonnes; le fond des stalles est constitué par des planches mobiles qui, déplacées, permettent au minerai de tomber dans des trous percés dans la voûte d'un tunnel et de là dans une trémie mobile sur deux rails au-dessus d'une toile transporteuse. Celle-ci, en caoutchouc armé, a une largeur de 90 centimètres et une épaisseur de 12 millimètres ; elle se déplace sur une double rangée de
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rouleaux à la vitesse de 1 mètre à la seconde. Après un parcours de 110 mètres, le minerai qu'elle porté glisse le long d'un couloir sur une seconde toile identique à la première et qui se développe, d'abord sur 33 mètres avec une pente de 30°, puis pendant 23 mètres de niveau sur une estacade métallique établie en porte-à-faux à partir de deux piles en béton et à 15 mètres au-dessus du niveau de la mer. Do l'extrémité de ce second ruban, le minerai descend dans le bateau en chargement par un couloir de 13 mètres de long qui peut être levé ou abaissé dans un plan vertical au moyen d'un palan et d'un treuil. Un moteur à vapeur de 25 HP met en mouvement les 'deux toiles et le treuil du couloir de chargement. Les bateaux sont amarrés à trois corps morts fixés à terre et à trois bouées. Le débit prévu de l'installation est de 400 tonnes à l'heure. Il y a lieu de craindre que, étant donné qu'en cette région la mer est souvent démontée, on ne puisse charger que pendant un faible nombre de jours chaque année : le chiffre de 160 jours favorables admis par l'exploitant paraît un maximum. La mise en service du chemin de fer ne remontant er qu'au 1 mai 1910, il est malaisé de dire le prix de revient du transport et de la mise à bord des minerais ; on ne peut que l'évaluer en bloc à 2 fr. 50 par tonne, amortissements non compris. L'exploitation de la mine des Beni Felkaï emploie actuellement 237 ouvriers, dont 86 mineurs et ouvriers spéciaux (5 Français, 4 Espagnols, 9 Italiens et 67 Kabyles) et 151 manoeuvres kabyles ; 240 autres ouvriers (16 Français, 14 Italiens, 4 Anglo-Maltais, 1 Espagnol et 205 Kabyles) sont occupés sur la voie ferrée et à la station de chargement. La production annuelle probable est d'une centaine de mille tonnes. En 1910, on a extrait 48.590 tonnes de minerai.