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ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE
blonde, s'étale davantage et semble devenir plus abondant ». La composition chimique varie peu d'une variété à l'autre et on se trouve en présence d'un « granité alcalin typique, absolument dépourvu de calcium. « Près des bords, le granité se transforme, sur quelques mètres d'épaisseur, en une aplite blanche, semblable à du sucre, où l'on ne voit plus, à l'œil nu, ni mica, ni tourmaline. Les apophyses sont formées, au moins en majeure partie, d'aplites semblables (*). » M. Seligmann-Lui a représenté sur le versant Ouest de la montagne deux îlots gneissiques et une bande de micaschistes qui, vers le Sud-Est, va rejoindre une large zone des mêmes roches et par là se relie au massif de Philippeville. On sait que M. P. Termier (**) a émis l'opinion que les terrains cristallophylliens de cette région, rangés dans l'archéen par la carte géologique au 1/800.000, résultent du métamorphisme de sédiments éocènes. Il a en outre indiqué qu'une simple différence dans le degré de cristallinité sépare les micaschistes dont il vient d'être question des assises plus ou moins métamorphiques qui constituent le Filfila proprement dit et dans lesquelles les gîtes de fer sont inclus. Les plus anciennes de celles-ci sont des calcaires dont les bancs supérieurs sont' transformés en marbres blancs ; ils forment, dans la partie centrale du massif, une bande longue de 2 kilomètres, dirigée de l'Ouest-Nord-Ouest vers l'Est-Sud-Est et quelques îlots moins étendus à l'extrémité Sud-Est de la plus importante des masses granitiques. M. E. Ficheur a observé «le passage graduel des marbres blancs à des calcaires bleuâtres à faciès liasique » et il rattache au lias (*) Cette description du granité du Filfila est empruntée à la note de M. P. Termier, citée plus haut. • (**) P. TERMIER, Sur les roches granitiques et les terrains cristallophylliens des Beni Toufout (C. R. A. S., 2 février 1903). Voiraussi B. S. G. F., 4* série, t. III, p. 430 et 431.
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toute la zone calcaire dans laquelle sont ouvertes les carrières de marbre. Il attribue le même âge 'aux îlots situés à l'extrémité de la bande granitique du Sud, mais en indiquant toutefois que ces assises pourraient aussi appartenir à l'éocène moyen (*). Outre ces masses granitiques et calcaires, des schistes, des calcaires et des grès en bancs alternant entre eux, des sables, des alluvions et des tufs constituent le sol de la région. La plus grande partie des couches gréso-schisteuses représente l'éocène supérieur; mais M. E. Ficheur signale aussi des « calcaires jaunes, gréseux, semi-cristallins, à structure schistoïde, intercalés dans des marnes schisteuses » qu'il rattache à l'éocène moyen (étage infranummulitique). Tous les terrains sédimentaires du djebel Filfila ont été partiellement métamorphisés et, selon M. P. Termier, le granité à tourmaline est l'auteur de cette transformation. Les calcaires, ceux qui s'intercalent dans l'éocène et ceux aussi que M. E. Ficheur classe dans le lias, sont le plus souvent marmorisés ; au contact ou au voisinage du granité ils sont changés en un pyroxène fibreux de cou' leur verdâtre (**). A Kala el Haoussin, sur la route de Philippeville à Bône, M. P. Termier a observé des apo(*) Pour Tissot, les grandes masses calcaires du Filfila appartenaient à l'étage nummulitique. Pomel les rapprochait des calcaires cristallins formant des lentilles au milieu des micaschites de l'Edough, au sujet desquels peut d'ailleurs se poser une question d'âge analogue à celle que M. P. Termier a soulevée à propos de ceux des Beni Toufout et d« Philippeville. (**) Une analyse de la roche effectuée jadis par M. Linder a donné les résultats suivants : SiO a CaO MgO FeO MnO ..: AÏW
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