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EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE
très fines. Nous n'insisterons pas davantage sur ces essais anormaux. Quelques autres essais du même genre ont eu pour objet d'étudier si une explosion bien amorcée pouvait se propager dans une zone où il ne se trouvait que des poussières trop grossières pour donner naissance à un coup de poussières. Ce furent les essais 257, 258 et 259. Comme gisement peu favorable à la propagation et d'ailleurs tout à fait incapable de donner normalement naissance à un coup de poussières dans les conditions de nos essais, on a choisi les grains, dont la dimension va jusqu'à i mm ,b-, obtenus directement au broyeur à boulets sans passage au pulvérisateur. Avec le charbon dont on se servait à ce moment, ces grains donnaient un refus de 99,4 p. 100 au tamis 240, de 74 p. 100 au tamis 50; ce n'étaient donc presque pas des poussières. On en a mis à la dose habituelle de 450 grammes par mètre cube ; on a eu la précaution, non seulement de balayer soigneusement la galerie, mais encore, avant chaque essai, de procéder au soufflage des parois avec un soin tout particulier. Pour amorcer l'explosion, on s'est servi de poussières très fines, passées une heure au pulvérisateur, et à la dose habituelle de 450 grammes par mètre cube. La longueur de la zone initiale était de 75 mètres pour les essais 257 et 258, et de 25 mètres pour l'essai 259. Le fond était bien étanche. Si les poussières fines n'avaient pas été suivies du gisement de grains, la longueur de la flamme eût été d'environ 175 mètres (essai 225) pour les deux, premiers essais, moindre encore pour le troisième; or, on constate par les schémas ci-dessous que le gisement de grains, si grossiers qu'ils fussent, a permis la propagation jusqu'à l'orifice de la galerie avec épanouissement de la flamme à 30, 60 et 70 mètres au delà. Les deux premières explosions furent même assez fortes et assez rapides ; la cote 100 fut atteinte particulièrement vite,
ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
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ainsi que le comportait le gisement très favorable au début, en sorte que la durée totale du parcours de la flamme fut exceptionnellement brève ; mais il n'y eut pas la montée de pression vers l'orifice que l'on a habituellement dans les explosions violentes, parce que le gisement dans cette région ne s'y prêtait pas. Enfin, il est remarquable que 25 mètres seulement de poussières fines aient suffi à déterminer une propagation sur plus de 200 mètres de longueur dans un gisement aussi grossier, propagation très lente, il est vrai, avec balancements et stationnement vers la cote 125. Ces essais mettent err évidence un fait d'une importance capitale en matière d'explosions de poussières, à savoir : que toute une catégorie de gisements de poussières, qui, à l'origine de l'explosion, seraient tout à fait incapables de donner naissance à un coup de poussières généralisé, peuvent, si l'explosion a déjà pris une certaine importance, non seulement propager la flamme jusqu'à des distances assez grandes, mais encore entretenir, sinon accroître, la violence de l'explosion. Gisements non uniformes ; zones de poussières de charbons maigres (fig. 16). — La notable extension ci-dessus constatée dans la limite des gisements poussiéreux dangereux lorsque, après avoir envisagé la naissance de l'explosion, on passe aux possibilités de propagation d'une explosion déjà amorcée, nous a conduit à rechercher s'il n'en serait pas de même pour d'autres catégories de gisements. Nous avons vu dans la troisième série d'essais qu'un gisement poussiéreux pouvait être défavorable à la naissance d'un coup de poussières soit par l'insuffisante finesse des particules, soit par leur insuffisante teneur en matières volatiles, soit en raison de leur insuffisante pureté, soit à cause de leur trop grande humidité. Telles sont les quatre causes les plus importantes au point de Tome I, 1912.
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