Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
348
EXPÉRIENCES
SUR
LES
POUSSIÈRES
DE
HOUILLE
térèt. Or, à ce taux de 75 p. 100, les essais 241, 212, 243, 244 sans zone réceptrice, et 201, 268 et 267 avec zone réceptrice montrent que non seulement la flamme franchit la zone d'arrêt, mais se propage bien loin au delà. Les variations apportées au mode d'application ne furent pas indifférentes, mais n'eurent pas l'influence décisive que l'on aurait souhaitée. L'augmentation de la proportion du mélange schisteux des essais 243 et 241 amortit plus ou moins l'explosion, mais la flamme n'en dépassa pas moins de 100 et 78 mètres le terme de la zone d'arrêt. D'autre part, à partir de l'essai 251, on avait disposé sur les parois de la galerie, de la cote 80 à la cote 180, des lignes de lattes clouées, dans le genre du dispositif que nous avions vu en application dans la galerie d'Altofts, dans le but de faciliter la mise en suspension des poussières qui y avaient été préalablement déposées. Cette disposition ne parut pas avoir d'effets sensibles, non plus que la substitution de la craie pulvérisée aux schistes de fosse (268), ni l'augmentation de la durée de pulvérisation des schistes, de manière à en rendre la poussière à peu près aussi fine que celle de charbon à laquelle elle était mélangée (267). Du moment que nous jugions peu pratique d'accroître le taux de schistification, il restait la ressource d'augmenter la longueur de la zone d'arrêt. Celle-ci fut portée à 150 mètres dans les essais 262, 263, 269 et 270. La flamme passa encore, malgré l'emploi des lattes, malgré les variations de quantités de matières et de finesse ; mais l'explosion fut toujours considérablement amortie ; la flamme mit près de 2,5 secondes à parcourir les 225 mètres de galerie, avec très faible poussée vers l'orifice, et elle sortit en pointe, en dard de chalumeau, sans se propager au reste du nuage qui la précédait. On peut donc penser qu'une plus grande longueur aurait fini par déterminer l'arrêt, mais la question reste douteuse.
ET
SUR
LES
MOYENS
DE
COMBATTRE
LEURS
DANGERS
349
Pour juger de la valeur de ces zones et bien en comprendre le mécanisme, il faut tenir compte des phénomènes de transgression et de chevauchement des zones successives par l'effet des chasses d'air qui précèdent la flamme. D'une manière générale, dans tous les essais de zones schistifiées, nous avons constaté, après l'essai, que
l'hase je-
X ligure 396
229
265
FIG .
23- — Zones de poussières charbonneuses schistifiées.
sur les 30 à 50 premiers mètres de la zone d'isolement, le sol était recouvert d'une double couche de poussières, la couche inférieure, claire, représentant le résidu de poussières schisteuses que les chasses d'air, encore insuffisamment violentes ou prolongées à cette distance réduite de l'origine de l'explosion, n'avaient pas complètement mises en suspension et entraînées; la couche supérieure, sombre, était formée de poussières charbonneuses provenant de la zone initiale et projetées au delà de cette zone. Plus loin, les résidus étaient uniformément sombres, témoignant qu'un brassage plus intensif avait intimement