Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 185]

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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

poussières résiduelles du sol se prolonge. Ala faveur de la rentrée d'air suivante, les gaz combustibles dégagés favorisent une nouvelle étape. Si l'un de ces points de sta-' tionnement se trouve au seuil de l'arrêt-barrage, il y a quelque chance pour que le nouveau pas en avant de la flamme, survenant après un instant de calme, ne rencontre que peu de matériaux incombustibles en suspension, etalors mêmequeles projections antérieures auraient éliminé ou recouvert la plus grande partie des poussières incombustibles, la combustion des gaz antérieurement distillés peut être suffisante pour porter la flamme jusqu'au delà de l'orifice. Comme il n'y avait qu'une cinquantaine de mètres de l'arrêt-barrage à l'orifice, les coups à balancements ont presque tous mis le dispositif d'arrêt en défaut. Ce fut le cas de l'essai 308 où la flamme apparut sur 5 mètres de longueur à l'orifice après une durée totale de parcours de 7 secondes environ. Il avait déjà fallu 5,87 secondes pour qu'elle atteignît le point 150. 1 /5 seulement de l'argile mise en dépôt fut soulevé et fut retrouvé en mince couche sur le radier jusqu'à l'orifice. L'explosion 312 fut d'allure encore plus lente ; ce fut, en quelque sorte, l'explosion limite ; la flamme mit 6,95 secondes pour atteindre la cote 150. Après un balancement, elle franchit l'arrêt-barrage et dépassa l'orifice de la galerie d'une trentaine de mètres. La dixième partie du sable avait été enlevée par les chasses d'air. Pour l'essai 309, l'allure fut identique jusqu'à la cote 100, puis, api-ès un stationnement vers la cote 130, la flamme ne continua pas plus loin. Pour les essais 315 à 319, les détonateurs employés pour enregistrer le passage de la flamme provenaient d'un lot défectueux, en sorte que l'on n'a pas d'indications précises sur les durées de parcours. Mais, dans l'ensemble la loi paraît bien la même. On a cherché à réaliser les coups lents ou très lents. Les essais 315 et 316 se classent

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

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d'après l'allure de l'explosion et le taux du soulèvement, au voisinage de l'essai 311 ci-dessus cité. L'explosion est lente, mais sans balancements. Les chasses d'air enlèvent 3/4 et 1/5 des scories accumulées, en formant jusqu'à l'orifice un lit continu de 2 à 10 centimètres d'épaisseur dans un cas, de 0,5 à5centimètres dansl'autre, avec projection d'une traînée de scories jusque vers 80 mètres au delà de l'orifice. Dans les deux cas, la flamme fut coupée par l'arrêt-barrage. Les trois explosions 317, 318, 319 appartiennent au type à balancements. Les chasses d'air plus faibles n'entraînent que 1/5 à 1/10 des scories déposées. Dans les deux premiers cas, la flamme s'arrête en route, vers la cote 100. Dans le troisième cas, après un stationnement au seuil de l'arrêt-barrage, elle le franchit et dépasse l'orifice d'une vingtaine de mètres. Dans les essais 320 à 324, on a cherché à entraver le phénomène des balancements par une nouvelle disposition des résistances. L'arrêt-barrage par étagères a été divisé en deux parties de 5 mètres de longueur chacune, et distantes de 10, puis de 20 mètres. Les balancements furent beaucoup moins marqués et furent plutôt des ralentissements de flamme que des stationnements et l'on n'observa pas nettement de rentrée d'air à l'orifice. Le taux de soulèvement fut en même temps meilleur. En particulier le demi-dispositif, situé près de l'orifice, fut entièrement démoli dans les explosions 321 , 322, 323 et 324 qui furent cependant plutôt lentes. Sur le premier demidispositif, la moitié des scories était entraînée, sauf dans l'essai 320, où la .flamme mourut vers 125, et où le taux de soulèvement ne fut pour l'ensemble des étagères que d'environ 1/10. Malgré ce fonctionnement plus avantageux, la flamme dépassa l'orifice d'une dizaine de mètres aux essais 322 et 324. Il est à remarquer que pour ces deux essais, des scories avaient été projetées jusque bien