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EXPÉRIENCES SDR LES POUSSIÈRES DE HODILLE
précédents arrêts-barrages. Les bacs ont 1 mètre de longueur et une section à peu près demi-circulaire de 20 centimètres de diamètre ; même pleins d'eau, ils sont en équilibre stable, mais une poussée d'explosion les renverse aisément. Comme, dans la mine, il pourrait se faire que ces bacs fussent accidentellement calés par des fragments de bois ou de petits amas de matériaux, on a, dans la galerie d'essais, systématiquement placé de petits tas de sable de 2 à 4 centimètres de hauteur, sur les planches et contre le fond du bac, de manière à s'opposer dans une certaine mesure à son renversement. L'arrêt-barrage a été placé delacotel50à la cote 160 (Pl. XII). On a fait six essais à divers degrés de violence ; l'un fut très lent avec arrêt prématuré de la flamme vers 65 mètres de l'origine ; un autre, très lent également avec balancements, une durée de parcours de 3,52 secondes jusqu'à 150, et arrêt de la flamme vers l'arrêt-barrage ; un autre, lent, mais franc, avec durée de parcours jusqu'à 150 atteignant 2,55 secondes; un autre, de violence moyenne, avec 1,55 seconde de parcours jusqu'à 150 ; enfin deux essais très violents, avec 0,99 et 1,08 seconde seulement pour le même parcours. La flamme fut toujours coupée ; les bacs furent toujours renversés, sauf dans l'explosion la plus faible à arrêt prématuré à 65 mètres, où cinq bacs sur dix furent culbutés, déterminant un arrosage intensif de la cote 155 à la cote 180, et humidifiant les poussières jusqu'à 195. Dans les cinq autres cas, l'arrosage fut effectif, non seulement sur les 70 derniers mètres de galerie, où les poussières résiduelles, lorsqu'il y en avait, étaient agglomérées en boue plus ou moins fluide, mais encore au delà de la galerie, notamment à 20 mètres au delà de l'orifice pour l'essai 384, qui fut cependant à balancements. Pour les essais plus violents, on a retrouvé de l'eau et de la boue en une traînée s'étendant jusqu'à 50 et 80 mètres au
ET SDR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS
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delà de l'orifice. En même temps, la galerie avait été presque entièrement dépoussiérée de la cote 150 à la cote 180, et restait sur cette longueur légèrement humide. Enfin, les essais 389 et 391 furent les plus violents que nous ayons réalisés dans la quatrième série, à en juger par la faible durée de parcours des 150 premiers mètres et par la montée rapide de la pression atteignant, pour l'essai 391, déjà 7 te ,850 à la cote 150. Entre 100 et 150 mètres de l'origine, la vitesse moyenne de la flamme dépassa 800 mètres par seconde ; il n'est pas douteux que, sans la présence des bacs, la dernière partie de la galerie aurait volé en éclats. Dans les quatre derniers essais, les . bacs ont été projetés et démolis, les plates-formes partiellement ou totalement arrachées ou brisées. Après l'essai 391, la tôle des bacs a été retrouvée en menus fragments lacérés, tordus et déchiquetés, à 100 ou 160 mètres au delà de l'orifice ; les madriers des plates-formes ont tous été brisés en multiples morceaux et projetés jusqu'à 215mètres de l'orifice, soit à 280 mètres de leur position première; une bonne partie du bois constituant ces madriers est retombée sur le terrain, à environ 100 mètres de l'orifice, en une pluie de menues échardes. Dans ces divers essais d'arrosage concentré, on voit apparaître à l'orifice, au moment de l'explosion, un nuage sombre de poussières projetées, instantanément suivi d'un nuage blanc de vapeur d'eau en voie de condensation. Nous concluons de ces essais que les arrêts-barrages, sous forme d'amas de cendres ou d'accumulations d'eau, selon les dispositions que nous avons indiquées, se sont montrés d'une efficacité supérieure aux autres méthodes employées ; ils sont en même temps d'une réalisation plus facile que ceB autres méthodes, et ce qui est peut-être plus important encore, leur surveillance est particulière-