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EXPÉRIENCES
SUR
LES
POUSSIÈRES
DE
HOUILLE
Cet essai et les autres essais du même genre que nous avons exécutés, sont d'une grande importance au point de vue de la grave question de la généralisation, aux conditions variables de la mine, des résultats de la galerie d'essais. Ils confirment cette vérité, maintenant évidente, que toute onde réfléchie ou toute onde de détente venant rejoindre la flamme modifie l'allure de l'explosion. Toute détente en arrière de la flamme amortit l'explosion ; si, par exemple, le point initial est en pleine galerie, toute cause amortissant l'explosion d'un côté, par exemple une cessation du gisement favorable ou encore simplement une dissymétrie dans les conditions initiales, produit une détente de ce côté, et tend, par conséquent, à amortir aussi l'explosion de l'autre côté, quand les ondes de détente, progressant dans les gaz brûlés, y viennent rejoindre la flamme. De même, toute résistance aux mouvements d'air dans la partie de galerie vers laquelle se dirige la flamme tend à ralentir l'explosion ; les convois de bennes dans les galeries souterraines, les réductions de section, les coudes, les culs-de-sac produiront des effets de ce genre. Enfin, toute cause de détente dans larégion vers laquelle se dirige la flamme tend à accroître la violence de l'explosion; un élargissement de section, une bifurcation de galeries, une recette de puits, agiront dans ce sens ; seule, une galerie débouchant au jour, réalisera des conditions aussi favorables que celles de la galerie d'essais, à l'accroissement rapide de la violence des explosions. CONCLUSIONS.
On peut tirer maintes conclusions de l'étude que nous venons de présenter. Il y a d'abord des conclusions pratiques, relatives aux
ET
SUR LES
MOYENS
DE
COMBATTRE
LEURS
DANGERS
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applications que peuvent suggérer nos recherches sur la valeur comparative des méthodes à employer pour tenter d'arrêter un coup de poussières en voie de développement. Ayant traité ce sujet dans un rapport antérieur, nous n'y reviendrons pas. Il y aurait beaucoup à dire sur les conséquences de notre étude théorique et les idées qu'elle suggère. Mais nous n'avons fait ici qu'en donner un premier aperçu que nous compléterons ultérieurement à l'aide des résultats des essais poursuivis depuis le terme de la quatrième série. Nous réservant de donner à ce moment des conclusions plus développées, nous nous contenterons de résumer ici les quelques idées maîtresses qui commencent à se dégager de ces travaux. L'allure d'une explosion de poussières dépend d'abord de la cause initiale et du degré d'agitation qu'elle réalise aux premiers instants; elle dépend encore de la composition du gisement poussiéreux et de la forme des parois de la galerie qui se présentent à chaque instant devant la flamme. Suivant que les nuages rencontrés seront plus ou moins favorables à la propagation ou que les parois créeront des remous plus ou moins importants, il arrivera dans la phase initiale, et pour une cause initiale donnée, que l'explosion généralisée se déclenchera ou ne se déclenchera pas ; suivant que ces mêmes circonstances se présenteront plus ou moins favorables devant la flamme, l'explosion encours de développement tendra, toutes choses égales d'ailleurs, à devenir plus violente ou à s'amortir. Mais ce ne sont pas là les seules influences qui entreront enjeu; l'allure de l'explosion dépend aussi des circonstances plus lointaines, dont l'effet, non seulement n'est pas négligeable, mais peut même devenir prépondérant; la marche de l'explosion ne résulte pas seulement de ce qui se trouve au voisinage de la flamme, mais de ce qui se présente et de ce qui se passe dans les parties Tome 1,1912.
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