Annales des Mines (1912, série 11, volume 2) [Image 57]

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HO

EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

Etude des mélanges schisteux. — Les mélanges schisteux étudiés ont été préparés synthétiquement en mélangeant du charbon de Liévin à 29 0/0 de matières volatiles avec des schistes de fosse pulvérisés. Les deux produits étaient tamisés d'avance, puis mélangés à la proportion voulue. Nous avons effectué deux séries d'essais. Dans la pre-, mière série, le poids employé a été de 0 gr ,l au total; nous avons constaté une diminution régulière du volume de la flamme à mesure qu'augmentait la teneur en schistes ; mais cette diminution pouvait être due simplement à la réduction de la quantité de charbon présente dans le nuage. Dans une seconde série, nous avons au contraire employé un poids de mélange tel que la quantité de charbon' entrant dans ce mélange fût de 0 gr ,l, dose habituelle des essais avec charbon pur. Nous avons constaté dans l'ensemble de ces deux séries qu'une poussière de charbon, qui seule se classe dans le groupe F, descend au type E si le mélange contient 20 0/0 de schistes, au type D s'il en contient 40, aux types C et B s'il en contient 60 0/0. Nous n'avons pas réussi à enflammer le mélange à 80 0/0 de schistes. Les résultats obtenus sont résumés dans le tableau suivant :

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEUKS DANGERS

NUMÉRO

NUMÉRO

de

de

l'essai

classement

PROPORTION TYPE

COMPOSITION

DU MÉLANGE

POIDS

de du mélange soumis schistes dans le mélange matières volatiles cendres à l'essai

p. 100 80 80

p 100 12,25 12,25

p. 100 73,5 73,5

grammes 0,1 0,5

C

60 60

16,6 16,6

57,5 57,5

0,25 0,1

11 12

D D

40 40

19,5 19,5

41,85 41,85

0,165 0,1

9 17

20 21

E E

20 20

25,7 25,7

25,8 25,8

0,1 0,125

32

23

F

0

28,9

9,9

12 20

1 2

A A

19 ,11

5

B

9

18 10

111

0,1

Étude de l'inflammabilité du sucre, de la farine, du lycopode et du charbon de bois. — Toutes ces substances ont été essayées à la dose de 1 décigramme, la température de la paroi étant, comme pour les essais précédents, de 900°. Nous avons opéré sur des produits tamisés au tamis n° 240. Le sucre donne une flamme (fig. 65) voisine de celles classées dans le groupe G ; la flamme présente un caractère explosif particulièrement marqué et est très brève, aussi impressionne-t-elle beaucoup moins la plaque que les flammes produites par les poussières de charbon. La farine donne une flamme analogue à celles de la série E, mais avec un épanouissement à la base, la plaque est très faiblement impressionnée ; nous ferons remarquer que cette substance s'agglomère très facilement, en sorte qu'il est difficile de la souffler régulièrement. Le lycopode donne une flamme très volumineuse (fig. 66),