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raies et laissant béante une ouverture elliptique de 65 décimètres carrés. Ce ciel, mesurant 2 m ,40 de longueur sur 1 mètre environ de largeur, était formé d'une tôle de cuivre de 16 millimètres, reliée à l'enveloppe par des tirants en fer de 25 millimètres de diamètre, espacés de 103 millimètres dans un sens et de 105 millimètres dans, l'autre. Huit de ces tirants, dont cinq très voisins du centre du ciel, se sont rompus; les cassures étaient à grain fin et régulier, sans trace de cassure ancienne. Les 118 autres tirants situés dans la zone de l'affaissement avaient résisté, mais les écrous vissés sur leur extrémité inférieure avaient été arrachés en forçant le filetage. Un commencement d'arrachement du môme genre a été constaté sur quelques-uns des 34 tirants qui ont maintenuen place les parties extrêmes avant et arrière du ciel. Des 118 écrous arrachés, 18 ont été retrouvés; ils avaient été projetés sur la voie ; ils présentaient une coloration foncée, d'un bleu violacé, qui a été exactement reproduite en chauffant au chalumeau oxhydrique des écrous neufs à la température du rouge sombre. De son côté la tôle du foyer montrait une coloration noire dans le voisinage de la déchirure, des irisations rouges et vertes dans les parties plus éloignées; elle avait subi un étirage important, manifesté par une augmentation.de longueur de9 à 10p. 100 et par l'agrandissement et l'ovalisation des trous de passage des tirants, dont la section, primitivement circulaire au diamètre de 28 millimètres, avait pris des dimensions diamétrales de 40 millimètres dans un sens et de 33 dans le sens perpendiculaire. Ajoutons que la surchauffe ne saurait être attribuée à l'action isolante des dépôts : la chaudière était régulièrement lavée après 1.000 kilomètres, et le dernier lavage n'avait été suivi encore que d'un parcours de 500 kilomètres ; l'examen de l'intérieur n'a révélé aucun défaut de nettoyage.
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Par contre, l'état des appareils indicateurs du niveau de l'eau laissait gravement à désirer, sans toutefois que Ton puisse affirmer que le tube de verre ait donné des indications trompeuses. Cet appareil avait, sa communication inférieure avec la chaudière partiellement obstruée : la section de 38 millimètres carrés était réduite au tiers de cette valeur par des dépôts, durs à la périphérie, peu consistants vers le centre. Quelles qu'aient pu être les conséquences de cette obstruction partielle, il est certain, en tout cas, que les indications du tube ne pouvaient pas être vérifiées au moyen des robinets de jauge, car ceuxci, entartrés et durs de manœuvre, étaient hors d'état de fonctionner. Le ciel du foyer était pourvu de deux bouchons fusibles, dont l'alliage avait été renouvelé quinze jours avant l'accident. Après l'accident, plus d'alliage. Il est naturel que celui-ci eût fondu ; mais comment les deux orifices de 15 millimètres de diamètre qui avaient été ainsi débouchés n'avaient-il pas, en livrant passage à des jets de vapeur dont le débit devait être théoriquement d'environ 400 grammes par seconde et par orifice, ralenti le feu et appelé en temps utile l'attention du mécanicien? Comme ces bouchons fusibles se trouvaient placés vers les extrémités avant et arrière du ciel, aux limites mêmes de la partie déformée par l'accident, on a supposé qu'ils ne s'étaient trouvés portés à la température de la fusion de l'alliage que tardivement, c'est-à-dire alors que le centre du ciel était déjà sur le point de céder. D'ailleurs, selon une remarque déjà faite à l'occasion de l'accident précédent, le bouchon avant, placé au-dessus de la voûte en briques et près des tubes à fumée, n'a peut-être pas facilement toute l'efficacité voulue; quant au bouchon arrière, il est dans la partie du ciel qui a le plus d'eau dans le parcours en rampe. A la suite de cet accident, la Compagnie du Nord a décidé d'ajouter un troisième boû-