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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR
REVUE DES ACCIDENTS D 'APPAREILS A VAPEUR
toisé avec le fond de la cuve par une tubulure d'évacuation de l'huile, qui traversait la capacité réservée à la vapeur. Celle-ci provenait d'une chaudière timbrée à 10 kilogrammes et fonctionnait, au dire de l'usinier, à 6 kilo-
ieur, aboutissait dans une bâche à eau. Quelle valeur la pression pouvait-elle atteindre dans le double fond eu égard aces conditions d'installation, en supposant le robinet de .prise de vapeur sur la chaudière ouvert en plein, l'huile de la cuve et l'eau de la bâche déjà échauffées? Il est •difficile de le dire ; sans doute une valeur notablement plus grande que ne se le figurent ceux qui établissent les installations de ce genre. Il est d'ailleurs possible que, dans ce cas comme dans le cas précédent, on eût introduit dans l'installation quelque malheureuse nouveauté. Après l'accident , qui a consisté en un arrachement du fond plat déformé comme le montre la fig. 30, on a trouvé, séparé du double fond, le tuyau d'évacuation dont nous venons déparier; il mesurait 15 millimètres de diamètre, alors que l'ajutage de départ, sur le double fond, en mesurait 20. Entre les deux, il est certain qu'il existait une pièce intermédiaire. Or, malgré les efforts d'une enquête minutieuse, cette pièce intermédiaire n'a pas été retrouvée par le service des Mines. N'y avait-il pas eu là, malgré les -dénégations de l'usinier, un robinet dont la fermeture eût intercepté la sortie de la vapeur? Excès dépression résultant de la rupture d'un serpentin intérieur. —-Voici un cas où l'envahissement d'un récipient, par une pression à laquelle sa construction ne lui permettait pas de résister, a été la conséquence de la corrosion d'un serpentin de chauffage. C'était dans une usine de produits chimiques, à la Madrague de Montredon (Bouches-duRhône), le 2 juillet 1911. L'appareil, destiné à procurer de l'eau distillée, se composait d'un récipient cylindrique à axe vertical, de 94 centimètres de diamètre et 76 centimètres de hauteur, en tôle d'acier de 3 millimètres, terminé haut et bas par des fonds bombés. Le fond inférieur était assemblé avec la partie cylindrique par soudure autogène ; le fond supérieur était fixé au moyen de boulons sur une cornière formant collerette. L'eau, contenue dans
FIG . 30., - Arrachement du fond plat d'un double-fond à vapeur «* servant au chauffage d'une cuve pour l'épuration des huiles (5 avril 1904,.
grammes lorsde l'accident. Il n'y avait, pour limiter la pression au double fond, ni soupape de sûreté ni détendeur; toutefois il existait un tuyau d'évacuation qui, après un parcours comportant une partie montante de 2 m ,55 dehau-