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REVOE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPECR
EEVDE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR
coing, par suite duquel un ouvrier a été tué et deux apprentis de quinze ans grièvement blessés, et celui du 10 décembre de la même année à Linselles (Nord), qui a entraîné la mort de deux hommes et en a blessé trois dont un grièvement. Dans l'un et l'autre cas, l'explosion a été le résultat du départ de l'un des fonds, qui a volé en éclats à Tourcoing, tandis qu'à Linselles il s'est détaché tout d'une pièce. C'est dans des usines de tissage qu'ont eu lieu ces deux accidents. A Tourcoing, le tambour qui s'est rompu ne faisait pas normalement partie de l'appareil sur lequel il se trouvait monté. Il venait d'y être installé à titre temporaire, pour remplacer un tambour timbré à 7 kilogrammes dont la brasure s'était mise à fuir. Le chef mécanicien se l'était procuré dans une usine en chômage. Il convenait à l'emploi par ses dimensions : 0 m ,57 de diamètre et l m ,50 de longueur; mais il n'était timbré qu'à 5 kilogrammes, sans compter que le poinçonnage de son timbre datait de plus de dix ans. Même pour le timbre de 5 kilogrammes, sa construction était trop faible ; ses fonds en fonte étaient de forme plane et d'une épaisseur de 14 à 18 millimètres seulement, sauf au pourtour où existait, pour l'assemblage avec la virole de cuivre, un renforcement annulaire portant l'épaisseur à 30 millimètres. Or ce cylindre fut mis en relation avec une batterie de chaudières qui, timbrées à 10 kilogrammes, fonctionnaient à 7 kilogrammes 1/4. Sur la conduite de vapeur était intercalé un détendeur, mais dont il n'y a pas lieu de tenir compte dans la question, car il était réglé pour 8 kilogrammes. Nulle précaution matérielle ne fut prise pour empêcher l'équilibre de pression de pouvoir s'établir à peu près complètement entre le récipient et les générateurs. L'ancien cylindre portait une soupape de sûreté réglée pour 7 kilogrammes, chiffre de son timbre ; aucune soupape de sûreté ne fut
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mise dans l'installation du nouveau. Précédemment l'appareil était pourvu d'un manomètre; cet instrument, démonté en même temps que l'ancien cylindre, ne fut pas non plus rétabli. Du cylindre partait une conduite de purge, mais aboutissant à un purgeur automatique : ce n'était donc pas un dispositif limitateur de la pression. Il faut insister sur cette remarque, si simple qu'elle soit; certains industriels ont là-dessus un préjugé tenace qu'il importe de déraciner. Ils se figurent qu'un purgeur automatique, assurant l'écoulement de l'eau condensée, constitue une communication avec l'atmosphère, capable de limiter d'une manière sérieuse i 'élévation de la pression dans le récipient. En réalité, le purgeur ne livrant passage qu'au liquide, dont le volume est minime par rapport à celui de la vapeur qui lui a donné naissance, son débit en volume est toujours insignifiant et, une fois le régime établi, la vapeur, dans le récipient, est stagnante et non point fluente. Seulement, cette vapeur, au contact des parois du récipient, subit continuellement une condensation par suite du refroidissement extérieur de celui-ci; et, au fur et à mesure qu'une certaine masse do vapeur se condense, une masse égale arrive du générateur par la conduite adductrice (*). De là, dans cette dernière, un écoulement auquel correspond une perte de charge. C'est à cette perte qu'est égale la différence de pression qui subsiste entre le générateur et le récipient. Mais si la conduite n'offre pas une grande résistance à l'écoulement, c'est-à-dire pratiquement s'il n'y a pas sur cette conduite un robinet fortement étranglé, et sid'autre part le refroidissement extérieur du récipient n'est pas exceptionnellement actif, l'équilibre dynamique qui s'établit ainsi ne correspond en général qu'à une médiocre différence de pression. (*) Pour simplifier l'explication, je suppose négligeable la condensaqui se produit dans la conduite adductrice elle-même.
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