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REVDE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR
soit environ un an avant l'explosion, une fuite de vapeur s'était montrée près d'une extrémité de la ligne de brasure ; elle fut aveuglée par une soudure à l'étain. En juin 1910, elle se reproduisit au même endroit : on se contenta de refaire la soudure à l'étain. Cette fois le cylindre en avait assez. Il s'ouvrit en grand, au cours du travail, sans que l'explosion semble avoir été provoquée par aucune circonstance particulière. . L'enquête a montré que la déchirure passait par la fissure qui avait été deux fois rebouchée au cours des douze derniers mois; cette fissure mesurait 20 millimètres de longueur et le métal y avait l'aspect caractéristique des cassures anciennes. Mais ce n'est pas tout : la tôle de cuivre était, dans cotte partie du tambour, particulièrement amincie : son épaisseur, le long de la déchirure, variait de 1 millimètre ài mm ,3, et même, dans la région de la fissuration ancienne, elle s'abaissait à un peu moins d'un millimètre. Cet accident est à rapprocher de celui qui s'est produit, le 27 septembre 1904, dans un tissage à Ficquigny (Somme). Cet établissement faisait usage d'une encolleuse comprenant quatre cylindres timbrés à 3 kilogrammes. Celui qui s'est rompu mesurait 1 mètre de diamètre et l m ,35 de longueur ; sa construction remontait; selon les vraisemblances, à environ trente-cinq ans. Son épaisseur, telle du moins qu'elle se comportait en dernier lieu, était de 2 millimètres à 2 mm ,5 : pour 2" ,m ,5, la formule donne 7 kB ,5 par millimètre carré. La feuille de cuivre était assemblée sur elle-même suivant une génératrice par une brasure à dents de loup. A chacun des deux bouts du cylindre, elle était rabattue à angle droit vers l'intérieur et ce bord rabattu était serré entre le fond, qui était un plateau de fer, et un cercle de même métal, au moyen d'une couronne de boulons. Les deux fonds étaient reliés par quatre tirants.
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La rupture, survenue au cours du travail sans circonstance déterminante appréciable, a eu son point do dépari à une extrémité du cylindre, au point de rencontre des deux lignes de moindre résistance que cette construction comportait : d'une part, l'assemblage longitudinal ; d'autre part, l'angle vif du rabattement terminal, lien d'élection évident pour des criques.
Fio. 38. — Explosion d'un tambour d'encolleuse dans une usine de tissage (27 septembre 1904).
La déchirure s'est faite : dans le sens longitudinal, sur 55 centimètres suivant l'assemblage, après quoi elle a obliqué en pleine tôle ; dans le sens transversal, suivant l'angle vif sur toute l'étendue de la circonférence (fig. 38), L'enquête a montré qu'il existait, dans l'une et l'autre ligne, des cassures anciennes intéressant les sept ou huit dixièmes de l'épaisseur, parfois même l'épaisseur totale: Comme dans le cas précédent, l'appareil a prévenu mais