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tion, formant plongeur fixe à l'intérieur, avait dû, précédemment, se trouver relevé à une hauteur notable audessus de la génératrice inférieure, par l'effet accidentel d'un serrage du joint du tourillon par lequel ce tuyau sortait à l'extérieur. De là, stagnation d'une masse d'eau initialement froide, maintenant la partie inférieure de l'appareil à une température relativement basse, pendant que l'on opérait le réchauffage par arrivée de vapeur surchauffée dans la partie haute de l'appareil immobile. Mentionnons qu'un ouvrier a été blessé assez grièvement, le 8 juin 1909, dans unè autre blanchisserie de Boulogne-sur-Seine, par suite de la projection de l'un des fonds d'un tambour sécheur en fonte. Ce fond était fixé sur la bride circulaire terminant la partie cylindrique, non pas au moyen d'une couronne de boulons ou de prisonniers filetés coiffés d'écrous amovibles, mais au moyen d'une couronne de vis passées dans les trous du couvercle et vissées dans autant de trous taraudés que présentait la partie fixe, jusqu'à ce que leur tête vînt faire pression contre le couvercle. Or, on ne doit pas compter sur la stabilité de la tenue d'une vis dans un taraudage pratiqué dans de la fonte, surtout si l'on doit être amené à défaire et à refaire pareil assemblage, à cause de la fragilité du filet taillé dans cette matière (*). Ajoutons que les vis étaient au nombre de vingt seulement et n'avaient que 20 millimètres de diamètre, ce qui, pour un cylindre de l m ,55 de diamètre timbré à 3 kilogrammes, les exposait à des efforts excessifs, tant par suite du serrage initial et des resserrages postérieurs que par l'effet de la pression de la vapeur. Plusieurs étaient en mauvais état ; trois s'arrachèrent de leurs trous ; les autres se brisèrent. Le couvercle fut projeté à 21 mètres de distance. (*) BACH,
p. 120.
Éléments des machines, genres de vis et d'assemblages avis,
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Disjonction d'un récipient sphérique à joint boulonné. — Mégisserie. — Nous rapprocherons du cas précédent, comme se rattachant à l'insuffisance de résistance de certains joints boulonnés, l'explosion d'un récipient sphérique de l m ,10de diamètre, en cuivre, timbré à 3 kilogrammes et servant dans une usine de mégisserie de Saint- Denis (Seine), à faire de la décoction de bois de teinture. Cet appareil se composait de deux moitiés assemblées l'une à l'autre par un grand joint boulonné. L'accident, survenu le 1 er septembre 1906, a consisté dans la séparation des deux moitiés de l'appareil : l'hémisphère supérieur, lancé en l'air, traversa une toiture et vint retomber sur une passerelle à 5 ou 6 mètres au-dessus du sol. Les 44 boulons s'étaient rompus. C'étaient des boulons de petit diamètre (14 ou 15 millimètres), donc particulièrement susceptibles d'être fatigués par les efforts de serrage, et de médiocre qualité : boulonnerie de fer de fabrication courante, achetée sans cahier des charges ni conditions de recette. On a le choix, pour expliquer l'accident, entre la médiocrité de cet assemblage et l'hypothèse d'un excès de ■pression, qui peut s'être produit par suite de l'obstruction du tuyau d'échappement de vapeur, la matière traitée étant susceptible de colmater la crépine qui coiffait le départ de ce tuyau.
Départ de couvercles amovibles assujettis par boulons à. charnière. — Les récipients à couvercle amovible, dont le couvercle est assujetti au moyen de boulons articulés, se sont montrés depuis longtemps sujets à une regrettable fréquence d'accidents consistant dans le départ inopiné du couvercle, soit que les boulons se rompent, soit que le couvercle leur échappe, généralement en se déformant ou en se brisant, tandis qu'ils se rabattent vers l'extérieur. Les Annales des Mines ont entretenu leurs lecteurs de ce