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et le contenu du cuiseur s'échappaient autour du tampon. Le chauffeur prétend avoir, à ce moment, fermé l'arrivée de vapeur ; il est à supposer qu'il n'en fit rien, car trois quarts d'heure plus tard le tampon sautait, l'étrier lâchant prise par rupture de ses deux boulons d'attache. Ce tampon, qui était en fonte et pesait 30 kilogrammes, fut lancé à 8 mètres de distance, et les matières du cuiseur encore plus loin. L'autre accident s'est produit le 2 février 1909, dans Une usine de produits chimiques, à Bonneuil (Dordogne). L'appareil était un cuiseur de bois pour l'extraction du tannin; diamètre l m ,85, hauteur 5 mètres, timbre 2 kilogrammes. Le fond supérieur était percé d'un orifice à tampon extérieur, tenu en place, comme dans le cas précédent, par une vis de pression; seulement, ici, l'étrier porte-écrou était articulé sur le récipient au moyen de deux chevilles, passées dans deux paires d'oréilles portées par le cadre de l'orifice. Le cadre et ses oreilles étaient en fonte ; la projection du tampon a été le résultat de la rupture d'une des deux oreilles. Il paraît que la fonte présentait là une retirure. Pareil défaut est toujours à craindre, en sorte que l'accident doit être essentiellement rapporté au principe même de l'assemblage. Séparateurs d'eau et de vapeur. — Les récipients séparateurs d'eau et de vapeur, d'une capacité de plus de 100 litres, interposés sur des canalisations de vapeur où règne une pression effective notable, tombent sous l'application du décret du 9 octobre 1907, tandis qu'ils échappaient à celui du 30 avril 1880. Ce n'est donc que depuis peu d'années que notre statistique enregistre, en principe, les accidents auxquels peuvent donner lieu ces appareils. En fait, elle n'a pas été, jusqu'à présent, absolument complète sous ce rapport. On n'y trouve pas l'explosion d'un séparateur en tôle construit au moyen de la soudure autogène
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(accident du 21 janvier 1908) dont M. Schmidt a entretenu le 33 e Congrès des Associations des propriétaires d'appareils à vapeur, ni la rupture d'un séparateur en fonte (19 octobre 1909) qui a donné lieu, au 35 e Congrès, à une note de MM. Olry et Bonet. Par contre, cette statistique comprend un autre cas de rupture de séparateur : l'accident, qui n'a eu d'ailleurs aucune conséquence fâcheuse pour le personnel, s'est produit le 8 novembre 1910 dans une usine de tissage, à Amiens. Le séparateur, timbré à 9 kilogrammes, était constitué par un cylindre de tôle, de i m , 10 de diamètre, terminé à sa partie supérieure par une calotte en fonte à cinq tubulures. C'est cette calotte qui s'est brisée, par suite de cassures préexistantes. Le métal n'était pas d'une qualité convenable, eu égard surtout aux dimensions et au timbre du récipient. Cette explosion confirme l'utilité de l'évolution qui s'est produite, depuis quelques années, en faveur de la substitution de l'acier doux à la fonte de fer pour les pièces de ce genre : c'est un sujet sur lequel nous aurons à revenir à propos des chaudières et des tuyauteries. Arrivés au terme de ce long exposé des accidents auxquels ont donné lieu depuis dix ans les récipients à vapeur, comment en résumerons-nous les causes ? Insuffisance des précautions prises contre l'envahissement des récipients par la pression des chaudières, légèreté de la construction, affaiblissement par l'usure ou par l'attaque chimique, défaut de stabilité des assemblages, serrage excessif ou imprudent des joints : telles sont celles que nous avons vues le plus souvent intervenir et contre lesquelles il importe spécialement d'être en garde. Il faut maintenant aborder, pour la même période décennale 1902-1911, l'étude des accidents de chaudières fixes. Ce sera l'objet d'un prochain article.