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NOTE SUR L 'APPAREIL FLEUSS
NOTE SUR L'APPAREIL FLEUSS
4° Température. — Par suite de l'adoption de la soude à l'état solide et de l'insuffisance des dispositifs réfrigérants, la température des gaz inspirés est très élevée. Vers le milieu de l'exercice, elle dépasse facilement 35°. On a. constaté jusqu'à 43" pour une température extérieure de 22°, 4, qu'il est normal de rencontrer dans les travaux souterrains. La différence entre la température de l'air inspiré et la température extérieure atteint 18, 20 et 23°. La différence de température n'est que de 10 à 16° avec les appareils Tissot, Draeger et Securitas employés dans les mêmes conditions de travail.
nisme de circulation n'est possible sans fatigue que si l'orifice équivalent du circuit est assez grand. Nous l'avons évalué en calculant la dépression nécessaire pour créer un débit de circulation d'environ 70 litres par minute, ce qui correspond à une respiration très active. Nous avons trouvé que la dépression nécessaire était de 8 millimètres d'eau ; l'orifice équivalent est ainsi de 157 millimètres carrés. Celui du Tissot, qui fonctionne dans les mêmes conditions, est seulement de 111 millimètres carrés. La circulation des gaz se fait donc dans des conditions très satisfaisantes.
5° Régime des pressions et dépressions. — 11 règne dans l'ensemble de l'appareil une légère surpression, maintenant le sac gonflé malgré le poids des bâtons de soude qui tendent plutôt à l'aplatir. Mais cette surpression n'est pas gênante tant que le sac n'est pas trop gonflé. Contrairement aux autres appareils similaires, il n'existe pas de soupape d'échappement automatique, et le sauveteur est obligé, quand le sac est trop plein, d'appuyer avec le doigt sur la soupape d'échappement. C'est une sujétion du même ordre que celle que l'on éprouve avec les appareils Draeger et Securitas; mais avec ces derniers appareils elle est facultative et a simplement pour effet de diminuer une gêne que l'on pourrait, à la rigueur, supporter. Ici, elle est obligatoire. Une soupape automatique et sensible serait évidemment préférable, surtout avec le by-pass dont la manoeuvre maladroite risque d'amener un afflux excessif d'oxygène. La circulation des gaz dansle circuit est assurée, comme pour l'appareil Tissot, par le jeu des poumons fonctionnant en pompe aspirante et foulante, grâce à deux clapets placés dans les tubes d'aspiration et d'expiration. Ces soupapes, formées de rondelles de mica jouant librement, paraissent d'un fonctionnement très sûr. Ce méca-
6° Durée. — La durée d'utilisation dépend de la capacité des bouteilles d'oxygène, de la pression au début et à la fin de l'exercice et du débit du détendeur. Les bouteilles sont construites pour contenir 280 à 300 litres à la pression de 120 atmosphères ; le détendeur doit être réglé à 2 litres, par construction. Nous avons mesuré sur l'appareil qui nous était soumis les débits suivants, qui indiquent une bonne régularité. Pression
. 120 kilogrammes
Débit par minute m
2
,070
90
—
2 ,020
60
—
2
,020
30
—
2
,000
L'écoulement cesse quand la pression dans la bouteille devient égale à la pression qui règne normalement dans la capacité du détendeur. Celle-ci est, d'après nos mesures, de 1 kilogramme environ. On utilise donc la presque totalité de l'oxygène emmagasiné et la durée de l'exercice peut atteindre environ deux heures un quart à 2 heures et demie. 7° Capacité de travail. — La capacité de travail est celle que l'on peut attendre de tout appareil à .oxygène