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vant disparaître complètement pour reparaître quelques mètres plus loin. Nous avons observé au Nord de Belmonte une puissance de 8 mètres, sur une longueur très courte, mais nous croyons ce chiffre tout à fait exceptionnel ; une puissance de 0 m ,50 à 1 mètre se rencontre plus fréquemment. Suivant le pendage, on observe des variations de puissance également très brusques. Le remplissage des filons est constitué essentiellement par de la pegmatite, assemblage de gros éléments de feldspath et de quartz ayant cristallisé simultanément; on observe parfois une prédominance très marquée de l'un de ces éléments; quelques filons du district de Guarda sont même constitués uniquement par du quartz. Dans certains cas, il y a variation continue d'une éponte à l'autre. Ce phénomène s'observe dans un filon encaissé dans les schistes cambriens des environs de Sabugal : l'une des épontes est formée d'une pegmatite très feldspathique ; à l'autre, au contraire, il n'y a que du quartz. Les salbandes sont constituées par une matière argileuse dont l'importance peut être considérable; l'argile peut même envahir la plus grande partie du filon et être fortement uranifère. Jusqu'à la profondeur où atteignent les travaux actuels, c'est-à-dire toujours en dessus du niveau hydrostatique, on n'a guère rencontré que des minerais du type de Yautunite et de la chalcholite. Vautunite se présente sous différentes formes, soit en petits groupements de tables carrées pb { / 2 d'un jaune intense, soit en placages ou en enduits d'autunite presque pure, plus souvent en mouchetures jaune brillant disséminées dans la roche d'un jaune terne. Dans les parties argileuses, l'uranite est quelquefois complètement invisible et sa présence n'est décelée que par le dosage électroscopique. Enfin il y a souvent imprégnation du granit des épontes, qui présente alors une couleur jaune assez
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intense. Cette couleur ferait même croire a priori à des teneurs élevées, mais il n'en est rien : le granit, s'il est quelquefois exploitable, n'est jamais bien riche. L'autunite est probablement accompagnée à'uranocircite (BaO, 2U 2 0 3 , P 2 0 5 , 81UO), en proportion plus ou moins considérable : le traitement chimique donne en effet du sulfate de baryum. La chalcolilhe se présente sous des formes analogues à celles de l'uranite, mais sa couleur est d'un beau vert émeraude. La teneur varie énormément, aussi bien dans une section horizontale qu'en profondeur. A l'affleurement, on a observé 4 et même 5 p. 100, sur un point localisé dans une passe presque stérile. Une forme fréquente de minéralisation locale est la suivante : sur le trajet du filon apparaît un renflement, désigné sous le nom de bourse (bolsita), au milieu duquel se trouve un lambeau de granit fortement minéralisé. Cependant, pour une région d'une grande étendue, la teneur moyenne reste sensiblement constante. Ce fait a été vérifié en particulier dans les importantes exploitations de la Société « l'Urane ». En pratique, on estime que 2 p. 100 est une excellente teneur et 1 p. 100 une bonne teneur moyenne. La limite d'exploitabilité varie bien entendu avec les conditions générales de l'exploitation. On peut admettre les chiffres de 0,3 à 0,5 p. 100. Le minerai inaltéré n'a guère été atteint, sauf peut-être dans quelques cas exceptionnels. Il est à présumer que ce minerai sera tout différent de celui des parties superficielles. En effet, la présence de phosphate double d'uranium et de calcium peut s'expliquer par les échanges chimiques entre le minerai uraneux et le phosphate de calcium (apatite) dans la zone de circulation des eaux. Audessous du niveau hydrostatique, ces échanges n'ont pu s effectuer, en sorte que le minerai inaltéré n'est probaTome 111, 1913.
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