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dimensions, de façon à obtenir une fonte de qualité uniforme ; cette chambre agira donc à la façon d'un mélangeur ; sans cela les variations inévitables dans les charges causeraient des variations considérables dans la fonte produite au point de vue de la teneur en carbone en particulier. Pour remplir ces desiderata, on donne à la chambre de fusion la forme d'un grand creuset, recouvert par une voûte en coupole communiquant avec le haut du fourneau par un orifice laissé dans sa partie supérieure (col du fourneau) ; les matières venant de la cuve dans le creuset forment alors une sorte de cône d'éboulement sans que ce cône touche les parois latérales supérieures du creuset; un espace libre existe donc dans la partie supérieure de ce dernier; les électrodes, de plus, traversent la voûte, mais n'arrivent pas au contact exact des matières en réaction. Un autre point important consiste dans le réglage de l'énergie nécessaire. Dans les fours à acier, on règle, en général, le courant par l'élévation ou l'abaissement des électrodes ; mais ici, on doit opérer avec une pression de gaz relativement forte dans le creuset, et le procédé précédent ne peut convenir, car il serait difficile de tenir les garnitures; on ne doit toucher aux électrodes que quand, par suite de leur combustion, il faut nécessairement les faire pénétrer d'une certaine quantité dans le creuset. Aussi en temps ordinaire, pour le réglage, agit-on uniquement sur la tension du courant; c'est pour cela que lestransformateurs sont construits de façon à pouvoir travailler simultanément avec des voltages différents sur les deux phases, 81 et 90, 61 et 82 par exemple. Cette méthode, qui fut la première fois appliquée à Trollhàttan, donna les meilleurs résultats.
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CHAPITRE ÎH. DÉTERMINATION DES DIMENSIONS DU FOURNEAU.
Le haut fourneau de Trollhàttan était prévu pour la consommation du charbon de bois et pour une production annuelle de 7.500 tonnes par campagne de onze mois, soit 23 tonnes environ par jour. Pour déterminer ses dimensions, on se basa sur les résultats de Domnarfvet et sur les données suivantes : 1° Un mètre cube de charbon de bois pèse 150 kilogrammes ; 2° La production par kilogramme de charbon de bois est de 3 kilogrammes de fonte électrique ; 3° La consommation par kilogramme de fonte est de l kg ,725 de minerai ; 4° Le poids spécifique du minerai est de 2,5 ; 5° La moitié du minerai chargé est censée remplir les vides entre les morceaux de charbon de bois ; 6° Un coefficient de passage des charges (rapport du volume total des charges journalières au volume total du four) est admis de 1,55. Vingt-trois tonnes de fon te nécessitent dans ces conditions un volume de matières de 51 mètres cubes d'où une capacité de fourneau avec le coefficient 1,55 de 38 mètres cubes. Le diamètre intérieur au col fut fixé à 1.200 millimètres maximum, de façon à ne pas avoir une largeur de creuset trop considérable ; avec ce diamètre, on donna, par analogie avec le fourneau de Domnarfvet, au creuset un volume de 12"' 3 ,45, ce qui donnait au col cylindrique un volume de 0 m:i ,45. La répartition des 25 m3 ,10 restants devait se faire dans la partie supérieure ; il fallait éviter que cette dernière