Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
272
LE
HADT FOURNEAU ELECTRIQUE
tible sont naturellement moins grandes avec des lits de fusion riches qu'avec des lits de fusion pauvres ; mais il n'y a aucune difficulté à passer les uns ou les autres. VIII. — La proportion de slig dans des appareils analogues à celui de Trollhàttan ne doit pas dépasser 30 p. 100 en poids des matières passées si on ne veut s'exposer à des ennuis de marche causés par des dégagements brusques de gaz dans le creuset. Il y a de plus, pour les mêmes raisons de marche régulière, avantage à consommer du slig préalablement desséché. Plus le slig est menu, plus les inconvénients dus à son traitement sans agglomération préalable sont grands. IX. — Sans que le fait paraisse pourtant très nettement ressortir des expériences de Trollhàttan, il y a avantage à charger tout au moins jusqu'à concurrence de 30 p. 100, le minerai au centre du fourneau. X. — Les variations dans la composition de la fonte sont plus grandes, toutes choses égales d'ailleurs, avec le fourneau électrique qu'avec le haut fourneau ordinaire au bois ou au coke. Les fontes, en particulier, sont plus sulfureuses, les températures du laitier et de la fonte plus basses également. Nous avons signalé que ce fait tenait, dans le haut fourneau de Trollhàttan, aux distances trop grandes séparant les électrodes. XI. — Si on considère les périodes d'arrêts pour réparations et les consommations nécessitées par les appareils accessoires, on peut dire que l'on prend pour la fusion proprement dite environ 80 p. 100 en moyenne delà puissance mise à disposition du haut fourneau ; nous reviendrons plus loin sur ce point. Quant au courant utilement employé à un moment donné dans le fourneau, il représente, comme l'ont montré les calculs, 70 à 75 p. 100 du courant primaire mesuré aux bornes d'arrivée à l'usine. XII. —• Par rapport à un haut fourneau ordinaire, la
LE
HAUT
FOURNEAU
ÉLECTRIQUE
273
consommation de charbon de bois est réduite de 60 à 65 p. 100. A ces remarques, nous pouvons ajouter une autre qui n'est pas sans importance. Les gaz dégagés dans la réaction du fourneau électrique sont beaucoup moins abondants que ceux obtenus dans un haut fourneau ordinaire au bois; ils sont, par contre, de pouvoir calorifique beaucoup plus élevé ; mais, tout compte l'ait, la simplification des services accessoires (suppression des souffleries, suppression de chauffage du vent et de la calcination préalable des minerais) est telle que les calories latentes des gaz du haut fourneau électrique sont sensiblement égales à celles disponibles dans un fourneau ordinaire, après déduction dans ce dernier cas de celles nécessaires auxdits services accessoires. Finalement, des essais de Trollhàttan résulte la conclusion certaine que le nouveau procédé est intéressant pour la Suède : il permettra facilement une augmentation de sa production sidérurgique qui serait limitée un jour ou l'autre par l'impossibilité de se procurer en quantités suffisantes le combustible végétal, et cola tout en maintenant la qualité qui a fait de tout temps sa réputation mondiale et en réduisant fréquemment les prix actuels de revient (voir cinquième partie, § 4).
TROISIÈME PARTIE.' LES HAUTS FOURNEAUX D'HAGFORS ET D'HARDANGER.
En môme temps que se poursuivaient les expériences de Trollhàttan, l'usine de Domnarfvet, qui avait été le siège des premiers essais de fusion électrique en Suède, avait mis en marche un haut fourneau de grand modèle,