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LA HOUILLE
EN HOLLANDE
La situation des gisements hollandais par rapport aux régions houillères voisines étant ainsi définie, nous nous proposons d'étudier plus spécialement toutd' abord le bassin houiller du Peel. BASSIN DU PEEL.
Généralités. — Le bassin du Peel, tel qu'il est reconnu aujourd'hui, forme une bande allongée suivant la direction S.E.-N.O. ; il est limité : dans sa longueur au sud par la frontière, au nord par une faille transversale (*) S.'O.-N.E. ; dans sa largeur, comme il a été dit plus haut, par les deux dépressions de Geilenkirchen au sud et de Venlo au nord. Un système de failles constitue le passage du horst aux dépressions. D'une façon générale, sauf accidents secondaires, le houiller du Peel est recouvert, par des morts-terrains d'épaisseur croissant du sud au nord. La Meuse traverse le Peel dans sa largeur, mais le divise en deux parties très inégales. L'exploration du Peel, entreprise en 1904, comprend jusqu'à ce jour quinze sondages (**) ; ces sondages ont. été exécutés avec soin ; les méthodes de sondage rotatif avec prélèvement continu do carottes ont été appliquées sur une très large échelle et dans tous les cas où il importait d'étudier de près le terrain. Noùs indiquerons tout d'abord quelle a été la méthode suivie pour l'exploration du Peel et quels résultats généraux ont été obtenus (voir Pl. VI). (*) L'exploration par sondages peu profonds (jusqu'à 200 mètres environ) de la région au nord du Peel au delà de la faille ayant révélé l'existence d'un horst (Peel-Nord) dans le tertiaire, un sondage profond est en cours d'exécution à Oploo; il a rencontré l'Eocène inférieur à 357 mètres, alors que dans le Peel-Sud le même niveau n'avait jamais été atteint à moins de 480 mètres. On ne peut encore rien dire sur cette région. (**) Voir la liste de ces sondages au tableau A, page 368.
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HOLLANDE
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Le point de départ était l'existence connue du horst d'Erkeloiz, dont il s'agissait de trouver le prolongement en Hollande ; les premiers sondages (*) ont donc été tout naturellement placés près de la frontière : Vlodrop I (n° 1 ) , Maamiel (n° 4), Leemhorsl (n° 5) ; mais, par suite d'indications erronées des cartes allemandes, tous les trois sont tombés en dehors du horst, les deux premiers à l'ouest, le dernier à l'est; ils furent arrêtés respectivement à 790 mètres, 682 mètres, 142 mètres de profondeur dans le tertiaire. Dans la suite, il ne sera donc plus parlé de ces trois sondages. L'exploration, reportée alors dans l'axe présumé du horst et plus avant en territoire hollandais, a donné au contraire les résultats positifs suivants : Sondage n° 5" (llelenaveen I) : houiller à 913 m ,90de la surface. — n" 6 [llelenaveen II) — 730 m —
Le sondage suivant [n° 7, Helenaveen III), situé plus au nord et arrêté, au contraire, à 1.155 mètres, dans le grès bigarré, permet de penser qu'entre les sondages n os 5" et 7 existe une faille dont le jeu a persisté jusque dans le crétacé (80 mètres de différence de niveau à la surface supérieure du grès bigarre) ; cette faille affecterait les terrains plus anciens sur une hauteur qui rend en tous cas le houiller inaccessible dans le voisinage du sondage n° 7. La largeur minima du horst a été ensuite reconnue : 1° par le sondage n" 8 (Meijel) à l'ouest, qui est tombé précisément dans la faille limite (cette faille doit en réalité se composer d'une série de gradins plus ou moins escarpés), fortement inclinée, et n'a rencontré, à 996 mètres, que des débris de houiller ; ■ (*) Les numéros des sondages ne correspondent pas toujours à leur ordre chronologique d'exéculion.