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NOTE SUR LA RUPTURE D'UN CABLE EN ACIER
NOTE SUR LA
RUPTURE D'UN GABLE EN ACIER Par M. DEFLINE, Ingénieur des Mines.
Le 14 mars 1912, à la fosse Renard n° 1 de la Compagnie des mines d'Anzin, un câble s'est rompu pendant la circulation du personnel. Cet accident qui, heureusement, n'a fait aucune victime, s'est produit dans des circonstances et a donné lieu à des constatations présentant un certain intérêt. Circonstances de l'accident. — Le siège d'extraction de Renard comprend deux puits. Le puits n° 1, retour d'air, est profond de 715 mètres. Le puits n° 2, entrée d'air, est profond de 815 mètres. Antérieurement au mois de juillet 1910, le puits n° 1 desservait le niveau de 700 mètres et le puits n° .2 desservait le niveau de 546 mètres. En juillet 1910, l'extraction a été concentrée au niveau de 700 mètres, et depuis cette époque le puits n° 1 ne servait plus qu'à la circulation du personnel du niveau de 546 mètres ainsi qu'à la descente des matériaux destinés à ce niveau. Le personnel du poste du matin était de 300 ouvriers environ pour le niveau de 546 mètres. Lorsque le puits de Renard n° 1 desservait les niveaux supérieurs, il était muni d'une machine d'extraction à vapeur avec deux cylindres horizontaux à simple expansion et sans condensation manœuvrant des câbles plats
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en aloès. Quand on a voulu desservir par ce puits le niveau de 700 mètres, on a reconnu que la machine d'extraction était trop faible pour des câbles plats. Cet appareil d'extraction ne devant avoir qu'une importance secondaire, on a préféré le conserver en remplaçant les câbles en aloès par des câbles ronds en acier, dont le poids est moindre. On a donc remplacé les bobines par des tambours cylindriques, mais on n'a pas modifié le chevalement, et on a conservé les anciennes molettes, qui ont été simplement munies d'une gorge pour câbles ronds. Les deux cages du puits n° 1 n'ont qu'un étage pouvant recevoir deux berlines placées côte à côte. Le guidage est en bois. Les cages étaient munies d'un parachute Fontaine Taza d'un ancien modèle comprenant deux barres placées dans un même plan vertical, légèrement inclinées sur l'horizontale, et terminées chacune par une griffe en forme de main dont les pointes devaient pénétrer dans le guide en cas de rupture du câble. Les câbles étaient réglés pour le niveau de 5i6 mètres, c'est-à-dire que l'une des cages était au jour quand l'autre était à l'accrochage de 546 mètres. Il n'y avait pas de câble d'équilibre. La vitesse de marche était de 4- à 5 mètres par seconde pendant la circulation du personnel, de 6 à 7 mètres dans les autres circonstances. Le 14 mars 1912, vers quatre heures et demie du matin, quinze ouvriers avaient pris place dans la cage ouest pour descendre au niveau de 546 mètres. Au moment où cette cage se trouvait à la profondeur de 335 mètres, son câble s'est rompu. Le parachute a fonctionné immédiatement. Après une pénétration progressive s'étendant sur une longueur de 0 m ,50 environ, les griffes sont entrées profondément dans le bois des guides, et. ceci devait arrêter la cage très brutalement en blessant les ouvriers, ou briser l'un des organes soumis au choc. Les deux bras du parachute se sont brisés à leur