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Observations sur les accidents de grisou. — Les accidents de grisou, survenus pendant la période de huit années de 1904 à 1911 inclus, sont au nombre de 43; ils ont fait 112 victimes dont 58 tués ou blessés mortellement et 5i blessés ; parmi ces derniers, 6 ont été atteints d'incapacités permanentes partielles de travail. Pendant cette période, les mines de combustibles minéraux ont fourni une extraction annuelle moyenne de 36.731.210 tonnes de houille et de lignite, et le nombre des ouvriers du fond a été en moyenne de 134.836. Les accidents de grisou se répartissent de la manière suivante : NOMBRE CAUSES DES ACCIDENTS
' Causes indéterminées Asphyxies par dégagements instantanés. Asphyxies, dans des accumulations de grisou
13 août 1911, qui impose l'aérage de tous les chantiers et qui interdit l'emploi des lampes à feu nu. Les accidents résultant de l'inflammation du grisou par des lampes d'un type de sûreté, mais qui étaient ouvertes ou défectueuses, ont été moins nombreux, mais beaucoup plus graves que ceux de la catégorie précédente. Ces accidents se classent de la manière suivante: Accidents Tués Blessés
Emploi de rallumeurs avec amorces fulminantes Défaut de la couronne d'entrée d'air d'une lampe Wolf.
1
3
3
7
Lampe ouverte, verre cassé ou mal serré
1 5
» .
5 1 8
NOMBRE DE
—.
- —•
des accidents Tués
Lampe à feu nu Lampe de sûreté ouverte ou défectueuse . Inflammations ) Explosion ou allumage d'un coup de mine produites par j
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POUR LES ANNÉES 1904 A 1911
STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GRISOU
o
18 10 4 1 2 U o
27 2 15 _ 2
43
58
10 M
10
10
14
Blessés
23 14 6 5 4 2
54
Les accidents résultant de l'inflammation du grisou par des lampes à feu nu ont été nombreux, mais généralement peu graves, parce qu'ils arrivent habituellement dans des gisements très peu grisouteux, avec d petites quantités de grisou accumulées en atmosphère calme au toit de chantiers non aérés, de telle sorte qui' ne se produit ordinairement que des flambées peu importantes, sans explosion, incapables d'enflammer les poussières. Il n'est pas douteux que le nombre des accidents de cette catégorie diminuera très notablement dans l'avenir, en raison de la mise en vigueur du règlement général sur l'exploitation des mines de combustibles à
L'accident causé par une lampe munie d'un rallumeur avec amorces fulminantes (n° 13, Liévin) présente un intérêt spécial. Cette inflammation de grisou est la seule qui ait donné lieu, sans intervention des poussières, à une explosion violente ; elle a été causée par une lampe satisfaisant aux prescriptions réglementaires ; enfin, elle a conduit à découvrir un danger méconnu, celui des amorces fulminantes. Les trois accidents résultant du mauvais état de la couronne d'introduction d'air d'une lampe Wolf attirent l'attention sur la nécessité d'organiser très soigneusement la surveillance des lampisteries, attendu que cette couronne est un organe délicat et qui ne peut être examiné d'une manière efficace que dans la lampisterie. L'un de ces accidents (n° 7, Douchy) a été particulièrement grave, la flambée initiale de grisou ayant été sérieusement allongée par l'inflammation des poussières. Les accidents résultant de l'emploi des explosifs ont été peu nombreux et sans gravité. Trois accidents ont