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EXPÉRIENCES SDR L'OXYDATION DE
LA HOUILLE
tion. Les résultats en sont encore classiques, au point de vue pratique. La contribution que j'ai apportée à l'examen du phénomène a surtout précisé ces résultats et les a confirmés, au point dé vue scientifique. J'ai notamment démontré, à l'aide de l'analyse élémentaire et de l'obus calorimétrique, que les houilles exposées k l'air subissent une véritable oxydation accompagnée, en général, d'une déshydrogénation et d'une perte parfois importante de pouvoir calorifique. J'ai, en môme temps, découvert l'existence de matières ulmiques, dans les houilles oxydées, et j'ai avancé que cette oxydation acide avait vraisemblablement pour effet la forma lion, dans la houille, d'autres acides que l'acide ulmique. Enfin, j'ai attiré l'attention sur l'intérêt que peut avoir l'étude de cette oxydation non seulement dans ses rapports avec les combustions spontanées, mais aussi dans les points mal connus de la chimie de la houille, la cokification, etc.. Les expériences que je résume, aujourd'hui, ont été] poursuivies, dans ces dernières années, au laboratoire! de métallurgie de l'École des Mines. Elles sont un complément de la note sur l'altération de la lu mille à l'air. Engagées pour analyser les circonstances de formation de l'acide ulmique de la houille, elles ne sont point aussi étendues que je l'aurais désiré. Je me Suisborné à étudier certains détails qui ont attiré plus spécialement mon attention, au cours de mes investigations. Mon but, en publiant le présent travail, n'est point de dérouler des théories sur des phénomènes dont l'étude est à peine commencée. Je me propose surtout d'indiquer aux chimistes des directions où il me semble que lamoisson serait abondante et profitable.
EXPÉRIENCES
I.
SUR L'OXYDATION DE LA
HOUILLE
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— EXAMEN DE QUELQUES HOUILLES.
J'ai examiné quelques échantillons des houilles que j'avais étudiées, en 1892, et dont les prises d'essai avaient été conservées dans les caves de l'École des Mines. J'ai appliqué à ces prises d'essai vieilles de vingt années les mêmes méthodes employées jadis : l'anatyse élémentaire et l'obus calorimétrique. J'ai opéré, autant que possible, dans les conditions de 1892. On les connaît. Je les ai décrites dans mon mémoire, Contributions à l'étude des combustibles. M. A. Carnot leur a consacré plusieurs pages de son Traité d'anali/se des substances minérales. J'ai déterminé l'eau hygroscopique, comme par le passé, par dessiccation dans le vide de la pompe à mercure. La fixation de l'eau hygroscopique d'une houille soulève cependant des difficultés. J'y reviendrai plus loin. Le poids des cendres a été déterminé, soit par le poids du résidu delà combustion élémentaire, soit par le résidu de la calcination d'une quantité un peu grande de charbon. Les houilles choisies étaient, en général, peu cendreuses. Ce point est intéressant, parce que la présence d'une grande proportion de cendres, dans une prise d'essai de houille, rend illusoires les quantités d'hydrogène et de carbone indiquées par l'analyse. Les chiffres sont faussés par l'existence des matières volatiles, provenant des schistes mêmes, ainsi que M. E. Goûtai l'a démontré (*). Je donne, ci-après, des renseignements sur la présence de l'acide ulmique dans les échantillons. On compare des teneurs en acide ulmique rapidement (*) E. GOUTAL . Sur l'analyse des combustibles minéraux, Revue de chimie analytique, 1904.