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EXPÉRIENCES
182
EXPÉRIENCES
SUR
L'OXYDATION
DE
LA
On trouvera dans un autre tableau, comme justification, les pesées partielles telles qu'elles ont été inscrites sur le cahier du laboratoire, pour l'étude de la première des houilles désignées ci-dessus (houille de Decazeville). TABLEAU
TEMPÉRATURES!
DORÉES
30" C.
1
25° i 30»
I
1
E a C03 pesé
1
r
0«%001
10 heures
0 ,01 O ,0045 0 ,0'J4
' 0 ,008 I 0 ,0055 > 0 ,003 )
0 ,005 0 ,003 0 ,014
0 ,005 0 .006 ; 0 ,0055
0 ,024 0 ,0435 0 ,030
0 ,0105 0 ,016 0 ,0115
0 ,0S8 0 ,131 O , 107a
J 1 0 ,028ï 0 ,034 | 0,029
0 ,166 > 0 ,192 0 ,163
0 ,081 0 .052 0 ,064
|
OBSERVATIONS
0« ,000
Os',000
0 heures
10 heures
40» à 45°
VI.
150 pesé | ;02 pesé
- ourant d'azote.
Courant d'air. 0 ,0273
200 grammes de houille de Decaleville desséchée.
o ,031
\ !
GO" » 65»
10 heures
80» a 85»
10 heures
100° à 105°
125» à 130 «
1
10 heure s
10 heur s
0 ,71' 0 ,70t 5
i \
0 ,0428 -
E XAMEN
1
A 0 .0468 0 ,038( 0 ,031
)
1 1
0 .31 ' 5 1 0 ,34 ' 1 1
C. —
la
0 ,041
( \
DES
0 ,401
SUR
L'OXYDATION
DE
LA
HOUILLE
183
HOUILLE
5
j
RÉSULTATS.
Les résultats obtenus ne sauraient avoir une valeur absolue. Des expériences aussi longues, un appareil aussi compliqué entraînent des incertitudes. L'état physique de la houille plus ou moins pulvérisée, la vitesse du courant d'air ont pu, forcément et indé pendamment de la température, avoir un effet sur l'im portance du phénomène observé.
Comme on n'a rien négligé pour que les chiffres des tableaux soient, dans une certaine limite, comparables, l'ensemble de ces chiffres permet de caractériser l'action de l'air sur les houilles essayées, dans les conditions de mes expériences. En somme, j'ai observé que l'air sec, dès une température voisine de la température ordinaire, exerce sur ces houilles exactement privées d'eau hygroscopique une action déshydrogénante, avec mise en liberté d'eau, d'oxyde de carbone et de gaz carbonique, en quantités mesurables et croissant, en général, avec la température. Le phénomène est, bien entendu, plus sensible avec les houilles chargées de matières volatiles qu'avec les houilles maigres, comme les houilles de la veine Clémentine. On ferait assurément des constatations analogues en étudiant une houille quelconque. Il est impossible, dans l'état actuel delà science, d 'expliquer ce dégagement d'eau, de gaz carbonique et d'oxyde de carbone. La composition de la houille telle qu'elle sort de la terre est inconnue. L'étude de l'oxj'dation éclaircira peut-être le problème, un jour. Maintenant, on peut seulement dire que le charbon minéral est surtout fait de carbone, associé à des dérivés de la cellulose, de la chlorophylle et des imprégnations qui constituaient les végétaux de l'époque houillère (*). Je ne vois pas d'explication dans la décomposition de quelques corps précis, capables de donner comme l'acide oxalique, par la chaleur, de l'eau, du gaz carbonique et de l'oxyde de carbone. Ce genre de décomposition a lieu à des températures bien supérieures à celles du phénomène que j'ai observé. (*) Sur le rôle des corps azotés, dans la formation des cumbuslililes Minéraux, voir le chapitre XXI de l'intéressante thèse de M. Maillard, Action de la glycérine et des sucres sur les acides x-aminés, etc., ~ juin 1913. L'intervention de l'azote dans la fossilisation des végétaux, n'est Pas autant méconnue que le suppose l'auteur de la thèse.