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NOTE SDR DNE MISSION EN WESTPHALIE
Mines prescrivit l'usage d'outils en bois pour le rétablissement de ce travers-bancs ; c'est seulement lorsque de nombreuses analyses de boues eurent démontré l'absence totale de nitroglycérine qu'on permit l'emploi d'outils en fer. Néanmoins on prit soin de prélever tous les 10 mètres des échantillons de boues et d'en effectuer l'analyse jusqu'à ce qu'on eût atteint le dépôt d'explosifs. Dans le dépôt même on répandit de l'huile de goudron qui, en s'infiltrant dans le sol, devait détruire la nitroglycérine qui aurait pu s'y trouver. Le sol du dépôt fut ensuite creusé sur une épaisseur de 30 centimètres et les déblais furent remontés au jour et calcinés. Tous les travaux dans le dépôt d'explosifs furent d'ailleurs effectués par des employés. On rétablit ensuite les communications d'aérage avec l'étage II et enfin on dénoya les travaux en aval de l'étage III. Tous les travaux de rétablissement furent terminés pour le 15 décembre 1910. Au point de vue de la conduite de la reprise des travaux, il y a lieu de signaler qu'à Radbod on ne s'est pas astreint à suivre rigoureusement la méthode descendante avec dénoyage progressif pour chacun des étages. En effet, après avoir remis en état les galeries de l'étage II, on a épuisé jusqu'au niveau de l'étage III, dénoyant ainsi toute la relevée de l'exploitation dans laquelle des feux s'étaient produits lors de l'explosion. Il n'en est pas résulté d'ailleurs d'inconvénients, car aucun feu ne s'est rallumé dans les travaux au cours de la reprise, et cette façon de procéder a permis d'attaquer simultanément un grand nombre de chantiers et de pousser activement la remise en état des travaux. Toutefois il ne faut pas perdre de vue que la mine de Radbod présentait des circonstances très favorables pour la reprise des travaux, en ce sens que les toits des veines exploitées (veine n° 3
NOTE SUR UNE MISSION EN WESTPHALIE
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et veine n° 6) sont extrêmement solides, étant constitués par des grès, et que d'autre part les charbons de ces couches ne sont pas inflammables, aucun échauffement n'ayant jamais été constaté dans les travaux d'exploitation. Il n'en reste pas moins vrai que, dans une mine où les couches seraient sujettes à des feux, il serait plus prudent de s'astreindre à faire une reprise exclusivement en descendant, surtout lorsque le manque de solidité des toits fait craindre des éboulements susceptibles de provoquer de nouveaux échauffements. ÉTAT DE LA MINE APRÈS LE DÉNOYAGE.
Nous résumons ci-dessous les constatations qui ont été faites relativement à l'état de la mine lors de la reprise des travaux. Puits. — Le puits d'entrée d'air avait relativement peu souffert dans la partie supérieure, mais à l'étage II, on constata des dégâts importants : le guidage en bois et les tuyauteries avaient été détruits; une forte poutrelle I, de 750 millimètres de hauteur, servant de support à une tuyauterie installée dans le puits, avait été complètement déformée; les passerelles au-dessus des compartiments des échelles et d'épuisement avaient été détruites. Dans le puits de retour d'air, le revêtement avait souffert : à l'étage II, la maçonnerie était éboulée, au sud et à l'ouest, jusqu'à 13 mètres de hauteur et, à l'étage III, un éboulement s'était produit jusqu'à 11 mètres au-dessus de l'accrochage; entre les deux étages les poutrelles de maintien du guidage étaient tordues, et le guidage était démoli. Les accrochages du puits n° 1 avaient résisté, mais le mur avait beaucoup gonflé et la maçonnerie présentait de