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LES EXPÉRIENCES DE COMMENTRY SDR LES INFLAMMATIONS DE POUSSIÈRES
rie de section et de forme différentes de celles de la galerie de Liévin. La forme et la nature des parois soulèvent une autre question secondaire qui peut avoir son importance ; le nuage poussiéreux qui alimente la flamme n'est pas exactement formé par la mise en suspension intégrale et uniforme des poussières déposées ; il faut faire intervenir des coefficients de soulèvement et de répartition qui ne sont pas nécessairement les mêmes, dans la galerie de Liévin, où toutes les poussières sont concentrées, avant l'explosion, sur un radier étroit et cimenté, et dans les galeries naturelles, où la poussière se trouve déposée en partie sur les parois ou bien jonche un sol inégal et parfois délitable ; le nuage soulevé devant la flamme n'aura-t-il pas dans ce cas, une autre densité, une autre composition, et l'explosion ne se développera-t-elle pas différemment ? Enfin, . un point capital qui a été établi, expérimentalement et théoriquement, par la quatrième série d'essais, est l'influence considérable, sur le développement de l'explosion, "des dispositions générales de la galerie ou du réseau de galeries ; « la marche de l'explosion ne résulte pas seulement de ce qui se trouve au voisinage de la flamme, mais de ce qui se présente et de ce qui se passe dans les parties de galeries ou quartiers vers lesquelles elle se dirige ou qu'elle laisse derrière elle ; toute détente' en arrière de la flamme amortit l'explosion; de même, toute résistance aux mouvements de l'air dans la, partie de la galerie vers laquelle se dirige la flamme tend à ralentir l'explosion; enfin, toute cause de détente dans la région vers laquelle se dirige la flamme tend à accroître la violence de l'explosion... L'explosion en galerie d'essai ne représente donc qu'un cas très particulier, que la présence d'un orifice libre différencie nettement de la plupart des cas qui pourraient se présenter dans la pratique (*). » (*) Voir Annales, 1" vol. de 1912, p. 549.
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Assurément, armé de la théorie, on peut tenter, par une interprétation raisonnée des résultats de la galerie d'essais, de déduire les conséquences à prévoir dans les conditions plus complexes de la mine. Mais ne convient-il pas, si quelque possibilité de réalisation se présente, de chercher à reproduire et étudier ces phénomènes dans les conditions mêmes de la mine? C'est pour répondre à ces divers désidérata que nous avons cherché vers le début de 1912 s'il n'existerait pas quelque galerie ou quartier démine, abandonné ou sur le point d'être abandonné, et qui pourrait servir de champ d'expériences. La Société de Commentry, Fourchambault et Decazeville a bien voulu mettre à la disposition de la Station d'Essais de Liévin une galerie de la mine de Commentry qui a pu être isolée des travaux en activité. C'est là que furent exécutés, d'octobre 1912 à mai 1913, les quelques essais dont nous allons rendre compte et qui doivent être considérés comme une première étape dans la voie des vérifications des conclusions expérimentales de Liévin, en de véritables exploitations minières. Description de la galerie (Pl. VI). — La galerie mise à la disposition de la Station d'Essais avait été tracée en vue de l'exploitation de la couche des grès noirs située au toit de la grande couche ; les travaux de grande couche avaient été abandonnés avant 1912 ; outillage, pompes, machine d'extraction, chevalement avaient été enlevés et, tout moyen d'épuisement ayant disparu, les eaux envahissaient progressivement les galeries, devenues inutilisables pour des essais ; mais il devait s'écouler quelques mois avant que les eaux n'atteignissent les travaux de la couche des grès noirs, encore en activité aux affleurements; c'est ce délai que l'on a mis à profit pour l'exécution des essais.