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LES EXPÉRIENCES DE COMMENTRY
la surprise de rencontrer à quelques mètres du cul-de-sac du canon, la poutre de l'appareil à écran que l'on avait solidement fixée à la cote 540 et qui est revenue de 100 mètres vers le centre de l'explosion. Cette constatation est un témoignage frappant des graves erreurs que l'on peut commettre quand on cherche à situer le centre d'une explosion souterraine par l'observation des effets dynamiques. Au delà des 10 premiers mètres à partir du cul-de-sac on commence à trouver la plupart des cadres renversés ; on en compte cependant encore 21 en place soit 1 /2 -ou 1/3 de ce qu'il y avait jusqu'à la cote 600. A partir de ce point, tout le boisage est démoli jusqu'à la cote 880; et il convient d'observer que sur la plus grande partie de ce trajet, on avait mis des bois neufs à la suite des dégâts de l'essai 15. C'est surtout entre les cotes 650 et 700 que l'intensité des effets dynamiques parait avoir été la plus considérable. On y trouve, en effet, un grand nombre de bois dont l'extrémité est en quelque sorte déchiquetée et mise en lambeaux par les effets de projection. Il s'agit d'ailleurs de forts bois atteignant parfois 20 centimètres de diamètre (Pl. X, fig. p). Le sol est jonché de menus éclats de bois. A la cote 700, des appareils avaient été placés comme de coutume dans une poutre formée de 4 madriers assemblés ; cette poutre avait été renforcée aux quatre angles de cornières à ailes de 10 centimètres, le tout bien assemblé ; cette poutre armée était encastrée aux deux bouts dans des trous de rocher de 25 centimètres de profondeur. On a retrouvé la poutre brisée, les madriers dispersés en morceaux, les cornières d'angle tordues ou brisées (fig. p). La poutre de l'appareil à écran placée au même point n'a pu être retrouvée; elle était formée de 3 madriers assemblés; elle a dû être réduite en fragments trop petits pour qu'on ait pu les distinguer dans les amas de décombres. Des barrages de remblais ont sauté, l'un à 661 avec projec-
SUR LES IM EL AMMATION S DE POUSSIERES
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tion de déblais dans le montage, comme cela s'était produit pour l'essai 13 (fig. o,o ! ) ; cette fois le mur de remblai était probablement plus important; l'autre, à la cote 820, a cédé avec dispersion de pierres dans le montage I, J ; ce mur de remblai établi à l'occasion de l'essai 16, avait 2 mètres d'épaisseur; il était appuyé par des bois et devait tenir d'autant plus ferme que la pente du montage était assez forte ; vis-à-vis de ce montage il y a eu un éboulement du parement comme pour l'essai 15 (fig. q). Un amas considérable de bois entiers et de fragments est venu s'accumuler au fond du cul-de-sac de 745, ensevelissant et brisant une boîte en chêne contenant un jeu de sondes et appuyée contre ce fond; mais le barrage de maçonnerie a tenu. De 700 à 880, les chutes de pierre et les petits éboulements sont fréquents, malgré la solidité relative des terrains; à cette cote, il y a un petit éboulement devant lequel se sont accumulés de nombreux débris et qui marque à peu près le terme des grands effets dynamiques (fig. p). Quelques cadres sont encore tombés jusqu'à la cote 900, point L du croquis; on trouve 6 cadres tombés dans la région des coudes, 2 à 920, 3 à 930, l à 950, rien au delà. Le bac de 935, quoique n'ayant pas eu l'occasion de couper la flamme, a fonctionné; on le retrouve en place, pendu à ses chaînes, les deux parois extérieures rabattues avec tôles déformées et volets arrachés ; l'eau projetée s'est étendue en mare sur environ 20 mètres à partir du bac dans la direction de l'orifice O ; au delà, le sol et les parois sont mouillés jusque tout près de la cote 1.000, soit environ 70 mètres du bac ; l'eau a pu atteindre ce point malgré l 'iDflexion de la galerie. L'arrêt-barrage do 1.010 a été mis en action d'une façon plus énergique que les autres fois, bien qu'il n'ait encore eu qu'une partie de ses cendres enlevées; les planches des plates-formes, à l'exception de 4, sont restées en place ou n'ont été