Annales des Mines (1914, série 11, volume 5) [Image 215]

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dérables d'hélium, il est hors de doute qu'il n'y en a qu'une minime fraction qui soit de formation récente, de l'hélium jeune ; on peut dire, en toute assurance, que ia presque totalité est, au contraire, de l'hélium ancien, de l'hélium fossile, et qu'une partie au moins (sans doute de beaucoup la plus importante) n'est pas issue des matières radioactives de la houille. Comment, par quel mécanisme, cet hélium étranger a-t-il pu être amené dans la masse des houilles grisouteuses ? Nous nous contenterons, pour l'instant, de poser la question. Elle se présente, en effet, de la même manière pour les autres gaz rares, qui, comme nous savons, font également partie constitutive des grisous. Nous l'examinerons plus loin dans son ensemble (voir en D). 3° à) Parmi les faits intéressants que Czakô a mis eu lumière dans sa toute récente étude de quelques dégagements de gaz souterrains riches en gaz combustibles (Erdgasen) (*'), c'est avec raison qu'il appelle l'attention sur les importants débits de deux de ces gaz : celui de Kissarmas (forage n° II) et celui de Neuen gamme. Les quantités d'hélium annuellement fournies sont de 4.380 mètres cubes pour le premier, et de 25.550 mètres cubes pour le second. Ces débits sont du même ordre que celui que nous avons signalé à Anzin (4.380 mètres cubes d'hélium par an). Le débit de Neuengamme, toutefois, est sensiblement plus élevé. Le dégagement gazeux de Neuengamme constitue sans doute la source d'hélium la plus abondante qui soit actuellement connue (**). Ces nouveaux documents, s'ajoutant à ceux qu'ont (*) Zeitsch. fin- Annrg. Chem.;t. LXXXII (1913), p. 264. p. Cady et 1). Mac Farland n'indiquent pas dans leur mémoire (loc. cit.) les débits des gaz naturels qu'ils ont étudiés, et où ils ont généralement rencontré. des proportions relativement importantes d'hélium.. Plusieurs de ces débits doivent être considérables, attendu que les gaz correspondants sont largement utilisés pour des usages industriels.

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apportés nos travaux sur les gaz spontanés de sources thermales et sur les grisous, font entrevoir quelles énormes quantités d'hélium sont sans cesse amenées au jour par les dégagements de gaz souterrains. Notre atmosphère s'enrichit-elle, de ce fait, en hélium, ou, au contraire, sa teneur en hélium reste-t-elle constante ou même diminue-t-elle, comme on le suppose, grâce à une véritable distillation d'hélium qui s'effectuerait perpétuellement vers les espaces célestes ? Des dosages précis d'hélium dans l'air, effectués à de longs intervalles de temps, pourraient fournir à cet égard de précieuses indications. Quoi qu'il en soit, étant donnée l'étroite parenté de l'hélium avec les corps radioactifs, nous ne saurions trop insister sur l'intérêt qui s'attacherait à l'étude d'un tel problème au point de vue de la Physique du Globe et tfô l'Évolution des Mondes (*). b) Czakô a constaté que ses mélanges gazeux souterrains étaient tous radioactifs, et que l'activité, extrêmement faible dans quelques cas, était en rapport avec la nature du terrain d'origine. D'une vue d'ensemble sur les résultats observés il conclut, en dépit de quelques exceptions, à l'existence d'une certaine proportionnalité entre la radioactivité des gaz et leur richesse en hélium. Nous ne saurions, quant à nous, souscrire à cette opinion. Les nombreuses déterminations que nous avons effectuées sur les gaz des sources thermales nous ont prouvé l'absence de toute relation, même grossière, entre l'hélium des sources et leur radioactivité, et il n'y a aucune raison de supposer qu'il doive en être autrement pour des mélanges riches en gaz combustibles. Nous tenons donc pour fortuites les concordances observées par Czakô (**). (*) Nous rappelons que, dans cet ordre d'idées, diverses considérations ont été présentées dans le mémoire sur les gaz rares des sources thermales paru au .journal de Çhim.-Phys.[t.Xl (1913), p. 128 et suîv .J. (**)Nous ne pouvons que mentionner ici, pour mémoire, les recherches qui ont été faites par quelques autres auteurs, au point de vue de la m-