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EXPLOSIONS DE CHAUDIÈRES DE THERMOSIPIIONS EXPLOSIONS DE CHAUDIERES DE THERMOSIPHONS
thermosiphon, et on ne doit remplacer que la très petite quantité d'eau qui se perd par évaporation dans le vase d'expansion ou par des fuites aux joints. Au contraire quand de l'eau est prélevée sur les canalisations pour alimenter des baignoires ou des lavabos, cette eau est remplacée automatiquement par un appareil à flotteur situé auprès du vase d'expansion, de manière à y maintenir le niveau de l'eau à une hauteur toujours la même. Dans un tel système, la pression exercée par l'eau en un point déterminé ne peut excéder le poids d'une colonne d'eau ayant pour hauteur la différence de niveau entre ce point et le trop-plein du vase d'expansion. Il semble donc que l'on soit parfaitement garanti contre le danger d'un excès dépression. Il n'en est plus de même lorsque les canalisations viennent à être obstruées, de telle sorte que la chaudière soit isolée du vase d'expansion et constitue un vase clos. Si le chauffage n'est pas arrêté à temps, et si la chaudière n'est pas munie de soupapes de sûreté ou d'un dispositif de sécurité analogue, la température et la pression s'élèvent ; une explosion est alors à peu près inévitable. Le danger des thermosiphons à eau chaude est donc une obstruction dos canalisations lorsque la chaudière n'est pas munie d'appareils de sécurité limitant la pression. Parmi les causes d'obstruction des canalisations, l'une des plus fréquentes est la gelée. Lorsque le thermosiphon reste toujours plein d'eau et que le chauffage est arrêté la nuit, ou si la chaudière n'est allumée au cours de l'hiver qu'après les premiers froids, un bouchon de glace peut se former dans les canalisations insuffisamment abritées; des accidents sont arrivés dans ces conditions. Nous n'insisterons pas sur les causes accidentelles d'obstruction qui peuvent se produire dans des circonstances diverses, telles que la pose d'un joint plein à l'occasion d'une réparation.
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La cause d'obstruction sur laquelle nous désirons attirer spécialement l'attention est la présence sur les conduites du thermosiphon de robinets dont la fermeture intempestive peut déterminer l'explosion de la chaudière. Les trois accidents dont les circonstances sont résumées ci-après ont été attribués à cette cause. Compte rendu d'accidents de thermosiphons. — Accident du 27 mars 1908. — Un bâtiment dépendant de l'usine de la Société d'électricité de Saint-Denis venait d'être muni d'un chauffage par l'eau chaude. Ce bâtiment comprenait un rez-de-chaussée élevé sur cave et deux étages. Des bains-douches se trouvaient au rez-de-chaussée ; les étages étaient occupés par des bureaux. Deux chaudières de thermosiphon avaient été installées dans la cave. Elles étaient du type vertical à foyer central avec magasin de combustible. Le foyer était entouré par une chaudière annulaire traversée par 56 tubes de fumée verticaux. Ces chaudières, construites en 1908 en tôle d'acier, avaient un diamètre extérieur de 760 millimètres, un diamètre intérieur de 360 millimètres et une hauteur de l m ,210; elles avaient 494 litres de capacité et 8 mètres carrés de surface de chauffe. Les chaudières ne portaient ni manomètres ni soupapes de sûreté, mais elles étaient munies chacune d'un régulateur automatique de tirage constitué essentiellement par un tube à dilatation parcouru par l'eau de la chaudière, et qui, dans son extension ou sa rétraction, déplaçait une soupape d'admission d'air au foyer; cet appareil pouvait, d'ailleurs, être réglé à la main pour une température déterminée. Le réseau des canalisations du thermosiphon était commun aux deux chaudières [fig. 1). Une colonne montante d'eau chaude réunissait la partie supérieure des chaudières à un vase d'expansion unique placé à 12 m ,50 au-