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EXPLOSIONS DE CHAUDIÈRES DE THERMOSIPHONS
EXPLOSIONS DE CHAUDIÈRES DE THERMOSIPHONS
i° Manomètre. — Il n'est pas mauvais de munir la chaudière d'un manomètre, mais cet appareil est peu utile. L'aiguille du manomètre qui, habituellement, est immobile, n'attire guère l'attention du chauffeur. Au surplus, la plupart des installations sont munies de foyers à magasin et à combustion lente, de sorte que la chaudière reste sans surveillance pendant des périodes de temps très longues, au cours desquelles la pression peut monter, en cas d'obstruction des conduites, sans que le chauffeur s'en aperçoive. 2° Tuyau d'évent . — Une mesure qui, à première vue, paraît simple et efficace, mais qui, en réalité, l'est beaucoup moins qu'on pourrait le croire, consiste à munir chaque chaudière d'un tuyau débouchant à l'air libre au niveau du vase d'expansion. Ce tuyau d'évent ne communique pas avec les canalisations de chauffage, il ne porte pas de robinets, il esftou jours libre et constitue une soupape qui pourra être de sûreté si l'on prend certaines précautions dans son installation. Il faut, bien entendu, que l'eau du tuyau d'évent ne puisse se congeler. Le gel est d'autant plus à craindre que l'eau ne circule pas dans le tuyau d'évent; il pourra se produire si le tuyau traverse les locaux où la température descend parfois au-dessous de 0°, notamment lors des premiers froids quand l'immeuble n'est pas encore chauffé. Il est bien évident que le tuyau d'évent n'est recommandable que si la disposition du bâtiment permet de mettre ce tuyau sûrement à l'abri de la gelée. Il faut, d'autre part, que le tuyau d'évent présente une section suffisante pour que la résistance de sa colonne d'eau soit faible. L'accident du Terrass Hotcl montre l'inutilité d'un tuyau d'évent de petit diamètre. On doit donc employer un tuyau de grand diamètre aussi court que possible, avec le minimum de coudes. On doit enfin choisir judicieusement le point d'inser-
tion du tuyau sur la chaudière. Si le tuyau d'évent est inséré sur la partie supérieure de celle-ci, la vapeur se produisant, en cas d'obstruction des canalisations, ne pourra pas refouler par le tuyau d'évent l'eau de la chaudière; elle cherchera à s'échapper par le tuyau'; mais, si ce dernier est long, le dégagement ne sera pas facile. Il est à craindre que ce dégagement au travers de la colonne d'eau du tuyau d'éyent ne provoque des soulèvements de cette colonne par soubresauts, de brusques variations de la pression, et la vaporisation instantanée de masses d'eau relativement importantes. Ces phénomènes peuvent ne pas être sans danger. Il paraît préférable d'insérer le tuyau d'évent sur la base de la chaudière. Dans ce cas, la vapeur commence par expulser tranquillement l'eau de la chaudière et sans élévation de pression notable si la section du tuyau est suffisante. Lorsque la vapeur pénétrera dans le tuyau d'évent, la chaudière ne contiendra plus d'eau, à la condition, bien entendu, que les appareils soient disposés en vue de permettre l'expulsion de la totalité duliquide, sans en laisser dans un espace isolé du tuyau d'évent, comme dans le cas du Terrass Hôtel. Une explosion de la chaudière survenant quand elle ne contient plus d'eau sera relativement peu dangereuse. Au surplus, la quantité de chaleur entrant dans la chaudière serait bien moindre que dans le cas où celle-ci est pleine d'eau, et le tuyau d'éyent l'absorberait plus facilement. Quoi qu'il en soit, la solution du tuyau d'évent ne paraît recommandable que pour les installations de faible hauteur, une dizaine de mètres par exemple. Dans une installation de grande hauteur, la résistance opposée au dégagement de la vapeur par la colonne d'eau du tuyau d'évent devient trop importante pour que l'on puisse avoir confiance, semble-t-il, dans l'efficacité de ce dispositif. 4" Soupapes de sûreté. — On peut protéger une chau-
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Tome V, 1914.
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