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LES
CONTRATS ENTRE L'ÉTAT
SUEDOIS
meûts de Gellivare, Grângesberg et Kiirunavaara renforçaient de leur côté l'argumentation des partisans de l'augmentation des exportations. Les recherches faites en ces dernières années sur les gisements de Kiirunavaara et Gellivare ont en effet démontré la présence de quantités de minerais assez notablement plus importantes que celles estimées lors des contrats de 1907 et 1908. Dans 31 concessions de Kiirunavaara (leur total atteint 64), on prévoyait en 1907 l'existence de 480 millions de tonnes jusqu'à 300 mètres au-dessous du niveau du Luossajàrvi (lac Luossa) ; les estimations du professeur Walfrid Petersson donnent maintenant 525 millions dans les mêmes conditions. A Malmberget (Gellivare), on ne comptait en 1907 que sur 50 millions de tonnes jusqu'à une profondeur maxima de 100 mètres au-dessous des travaux du moment; aujourd'hui, de nouveaux calculs plus exacts des sections horizontales utiles des lentilles portent à 70 millions le tonnage espéré dans les mêmes conditions. Ou arrivait donc en 1907 et en 1913 pour ces quantités partielles à : 1907
Kirunavaara . . Gellivare Total
1913
" 480 . 000 . 000 50.000.000
525 . 000 . 000 70.000.000
530.000.000
595. 000. 000
soit une augmentation de 65 millions de tonnes pour les chiffres de 1913, malgré l'extraction faite de 1908 à 1912. Quant aux tonnages présumés exister sur les gisements, envisagés alors en entier, on a, pour s'en faire une idée, l'étude de M. Lundbohm en 1910, donnant 740 millions de tonnes jusqu'à 300 mètres de profondeur audessous du Luossajàrvi dans les 64 concessions de Kiirunavaara, et celle de M. Petersson, en 1913, donnant 233 millions de tonnes dans les concessions de Gellivare
ET
LES
SOCIÉTÉS
DE
LUOSSAVAARA-KIIRUNAVAARA, ETC.
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sans y devoir descendre à plus de 500 mètres au-dessous du point culminant des affleurements (0 des cartes de Gellivare). Cela ne comprend d'ailleurs ni les gisements de Tuolluvaara près de Kiruna (7 millions de tonnes au total), ni celui de Koskullskulle près Gellivare (40 .millions do tonnes jusqu'à 400 mètres au-dessous delà surface du sol). " Dans le centre de la Suède, le gisement de Grângesberg, dont le contrat de 1907 ' a" ramené l'exportation maxima annuelle à 650.000 tonnes jusqu'en 1917 et à 450.000 ensuite, contient, d'après les nouvelles découvertes de lentilles en profondeur, 67.500.000 tonnes jusqu'à une profondeur de travaux de 500 mètres au-dessous de la surface et 142 millions jusqu'à 1.000 mètres. L'industrie indigène, qui s'alimente, en faible quantité d'ailleurs encore, à ce gîte, pouvait donc y trouver de nouvelles ressources inespérées. Par contre, dans la même région, de grands intérêts étrangers, allemands surtout, ont été pris dans diverses mines en ces dernières années, et l'exportation de six d'entre elles a crû de 147.000 tonnes en 1906 à 460.000 tonnes en 1912: or, les minerais de ces exploitations sont souvent particulièrement aptes à la fusion au fourneau au bois pour fonte de haute qualité, ce qui pouvait causer certaines craintes pour l'alimentation future des usines indigènes qui fabriquent des fontes fines, usines qui représentent la presque totalité des producteurs ; une augmentation des exportations laponnes pourrait peut-être, dans une certaine mesure, empêcher le développement de cette intrusion étrangère dans les mines de la Suède centrale (*). (■*) Parmi les mines importantes du centre de la Suède qui sont passées récemment en mains allemandes, nous pouvons citer les mines de Strassa, d'Idkerberg, de Lekomberg et celles de la Société Stark. — La Société de Strassa, au capital de 620.000 couronnes, a été rachetée en 1912