Annales des Mines (1914, série 11, volume 6) [Image 79]

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NOTE

SUR

L'ÉTABLISSEMENT

DES

SERREMENTS ET

m

et 2 ,50 de hauteur, celle-ci étant comptée au-dessus du niveau du roulage ; Exécution des encoches verticales dans lesquelles les voussoirs- devaient prendre appui; Creusement des encoches supérieures, puis des encoches inférieures. L'abatage a été amorcé au moyen d'explosifs et seulement par petites mines, jusqu'à 30 ou 40 centimètres des parois définitives, pour éviter d'ébranler et de fissurer les terrains ; il a été terminé à « l'hardi ». La maçonnerie a été faite en briques. Pour les segments A et B, nous avons employé des briques spéciales, comprimées et cuites au four continu ; briques très résistantes et peu poreuses. Pour les segments A', B' et C, nous avons utilisé des briques ordinaires de fabrication soignée et choisies à la main. v ' Le cube théorique de la maçonnerie à exécuter par barrage s'élevait à 198 m3 ,508, comprenant :

98 m3 ,986 pour l'ensemble A+ B (briques spéciales Ù23 fr. le mille) 99 m3 ,S22 — A'+B'+C (briques ord. à 13 fr.SO — )

En réalité, ces volumes ont été légèrement dépassés et nous avons consommé, pour chaque serrement, 75.000 briques de chaque catégorie. Toutes les briques ont été placées de champ, les joints alternant à chaque rouleau et à chaque tas. La maçonnerie a été exécutée segment par segment de façon à ne pas créer de plan de glissement horizontal; elle a été constamment arrosée de façon à rester toujours humide. Les briques ont été posées une à une, avec le plus grand soin, et complètement noyées dans le mortier; tous les- rouleaux et tous les tas ont été rejointoyés comme dans une maçonnerie de façade.

DE

LA

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PLATE-CUVE

Au contact du terrain, des coulées de ciment ont été faites entre celui-ci et la maçonnerie pour boucher toutes les fissures et fermer tous les vides. Lorsqu'il a été nécessaire, pour travailler, de monter sur delà maçonnerie déjà faite, celle-ci a été protégée par des planches et des toiles, puis, à la reprise, soigneusement grattée et arrosée. Le remplissage des encoches supérieures a présenté quelques difficultés d'exécution que nous avons résolues en rabattant simultanément des parois vers l'axe du serrement. On s'étonnera peut-être de nous voir insister sur tant de détails, mais ceux-ci présentent une importance capitale pour un ouvrage de protection destiné à être abandonné, sans espoir de retour, aussitôt son achèvement. C'est, d'ailleurs, dans le même ordre d'idées que nous nous sommes préoccupés de trouver, pour ce genre de construction, un mortier facile à travailler mais faisant prise assez rapidement pour éviter tout tassement ultérieur susceptible de créer des vides àla partie supérieure. Ala suite de quelques recherches, nous nous sommes arrêtés à la composition suivante : Chaux hydraulique Cendres passées. . . Sable Ciment

(en volume) 2 6 1 6 1 0

Le mélange : chaux, cendres, sable, était préparé au jour au moyen d'un broyeur ; le ciment était ajouté au fond au moment de l'emploi. Nous avions ainsi un mortier très fluide permettant de soigner particulièrement les joints, mais devenant Tome VI, 1914.

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